Les arguments susceptibles de justifier que la BCE prenne son temps, avant, le cas échéant, de s’engager plus avant vers une extension de son programme de quantitative easing étaient assez nombreux et solides. Comment expliquer que M. Draghi les ait balayés d’un revers de manche pour privilégier une action apparemment imminente ? Est-il fondamentalement plus inquiet que ne le suggèrent les prévisions officielles ou ce nouveau geste doit-il être vu comme la seule expression d’une fuite en avant dont on ne pourrait que redouter les conséquences à moyen-long terme ? Pas sûr que nous sachions répondre à cette question à ce stade. Une chose, cependant, apparaît de plus en plus claire : M. Draghi est déterminé à prévenir tout décrochage de la croissance susceptible de repousser davantage le retour de l’inflation vers l’objectif officiel de 2 %. Peut-il réussir à impulser une nouvelle approche du policy-mix en zone euro ?
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Pékin défile, Draghi se faufile
Avec un marché chinois à l’arrêt, l’effet d’annonce avait plus de chances d’être un succès. En tous les cas il l’a été. Mario Draghi, le Président de la BCE, en a dit suffisamment aujourd’hui pour convaincre que la BCE était prête à passer à une action de plus grande envergure que son programme de quantitative easing initié au mois de mars.
La BCE est donc sur le qui-vive, prête à faire front à de nouvelles perturbations sur les marchés internationaux et à prévenir une réappréciation de l’euro, notamment si la Fed venait à ne pas modifier sa politique monétaire lors de son prochain FOMC mi-septembre.
L’histoire ne dit pas, toutefois, quelle sera la puissance de cet appel d’air.