Nouveaux progrès, mais autant de doutes sur la trajectoire de l’inflation britannique

Mars a été le mois d’une nouvelle baisse de l’inflation britannique, de deux dixièmes au total et de trois dixièmes pour le sous-jacent, à respectivement 3,2 % et 4,2 %, grâce à un recul d’un point des postes de l’alimentation et de l’habillement, les autres restant à peu près stables, voire en hausse dans la communication. Les effets de base et la baisse des prix administrés de l’énergie pourraient engendrer un reflux de plusieurs dixièmes supplémentaires en avril et provoquer, comme anticipé par la BoE, un retour temporaire de l’inflation dans la zone des 2 % au deuxième trimestre. Les données du premier trimestre sont légèrement en avance sur ses projections. Pour autant, le diagnostic à un peu plus long terme reste loin d’être établi…

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L’immobilier américain tangue, l’industrie récupère, un peu

Conformément aux retours en provenance du NAHB, hier, permis de construire et mises en chantier publiées aujourd’hui sont franchement médiocres. Les premiers se sont repliés de 4,3 % en mars, à un plus bas niveau depuis juillet dernier. Les mises en chantier, plus volatiles, ont chuté de 14,7 % après une sursaut de 12,7 % en février sous l’effet d’un nouveau fort repli des constructions collectives. Egalement publiées aujourd’hui, les données de production industrielle sont ressorties en légère hausse en mars, de 0,4 % et 0,5 % pour la composante manufacturière. A noter que, comme pour les ventes de détail, les données de février ont été révisées à la hausse, à +1,2 % contre +0,8 % en première lecture pour la production manufacturière.

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Géopolitique, circulez, y’a rien à voir ?

Période de vacances scolaires ou RTT obligent, vous avez peut-être quitté vos écrans vendredi midi pour ne les rallumer que ce lundi midi, après un week-end coupé de l’info ? Alors, peut-être avez-vous raté les coups de tonnerre déclenchés par les menaces d’une attaque imminente du régime iranien sur Israël, en toute fin de semaine dernière, l’annonce de frappes effectives de drônes dans la journée de samedi, celle d’un G7 en toute urgence et la succession de déclarations de la plupart des grands dirigeants internationaux pour prévenir un risque majeur d’escalade d’un conflit.
Au pire aurez-vous noté que le dollar s’est un peu plus rapidement apprécié pendant votre absence, comme il avait commencé à le faire avec la publication du CPI américain jeudi dernier, dans un contexte de remontée des taux futurs américains, qui a, effectivement, pris plus d’ampleur ce lundi. Peut-être avez-vous été tenté d’interpréter le repli des cours du brut, de l’or et des cryptomonnaies comme la conséquence logique du changement d’anticipations sur la politique de la Fed qu’implique une inflation trop forte, malgré tout, parfaitement digéré par les bourses occidentales, toutes en hausse grâce, notamment, en Europe, aux bancaires, au luxe, foncières et cycliques industrielles… Rien, en tout cas, susceptible de vous mettre sur la bonne piste de développements géopolitiques majeurs, en mesure d’annoncer l’imminence d’un conflit de premier ordre. Quelque chose cloche-t-il ?

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L’inflation allemande se replie à 2,2 % en mars ; un bon point pour les « colombes »

Après la France, où la hausse annuelle des prix a ralenti à 2,3 %, l’inflation allemande est, également, ressortie en fort repli, de 2,5 % en février à 2,2 % en mars, quand bien même sa composante sous-jacente n’a reculé que d’un dixième, à 3,3 %.

Ce résultat ne suffira sans doute pas à faire nettement refluer l’inflation de l’ensemble de la zone euro qui sera publiée demain. Compte-tenu des informations disponibles en en provenance des autres principaux pays de la région (Italie, Espagne, Portugal, Belgique), nos estimations suggèrent un repli d’un dixième seulement de l’inflation de totale de l’UEM, dans la région de 2,5 % ; un résultat cependant suffisant pour donner aux colombes du Conseil des gouverneurs de la BCE de quoi défendre leur position en faveur d’une baisse des taux possiblement plus rapide qu’attendu… Le match d’avril sera serré.

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Baisse de l’inflation britannique…oui, mais

Première grande Banque Centrale à remonter ses taux fin 2021, la BoE sera-t-elle la première à les baisser ? Elle avait fait un pas en ce sens lors de sa réunion de février, en anticipant un retour de l’inflation à 2 % au deuxième trimestre, certes, en raison d’effets de base énergétiques.
L’inflation annuelle a nettement ralenti au mois de février : – 0,6 point pour le total, comme pour le sous-jacent, à respectivement 3,4 % et 4,5 %. Les évolutions mensuelles sont également en voie de normalisation au regard des mouvements des trois années écoulées. Ajouté au ralentissement des salaires, les signaux sont au vert pour une BoE toujours accommodante lors de sa réunion de demain, avant une éventuelle baisse des taux dans le courant de l’année.

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Conjoncture américaine : ça coince ?

Après une baisse de 1,1 % en janvier (contre 0,8 % en première estimation), pour partie attribuée aux perturbations climatiques, les ventes de détail américaines à prix courants étaient attendues en nette hausse en février. Elles ont, franchement, déçu, avec une hausse de 0,6 % seulement. Leur acquis de croissance pour le premier trimestre est donc toujours négatif, à -0,6 % à prix courants, davantage, donc, une fois corrigées de l’inflation, tandis qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, la majorité des secteurs sous revue a enregistré une contraction. Les consommateurs ont-ils plus de difficultés à faire face aux dernières hausses des prix ? Après les CPI, les prix à la production ne sont pas du meilleur cru, renforçant notamment les marqueurs de tensions inflationnistes persistantes. A quelques jour du FOMC, l’arbitrage croissance/inflation repointe son nez.

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Pas de miracle sur les commandes allemandes

Après une progression exceptionnelle des commandes en décembre, ces dernières se sont repliées nettement en Allemagne. Ainsi, en janvier, les ordres totaux ont reculé de 11,3 %, contre une hausse de 12 % en décembre 2023, pour une baisse de plus de 6 % en glissement annuel. Il s’agit là d’une probable confirmation du caractère temporaire de la hausse des exportations du même mois de janvier, publiées hier. Ces dernières avaient augmenté de 6,3 % à prix courants, grâce, notamment, à la demande en provenance du vieux continent. Or, les commandes en provenance de la zone euro, après une hausse de 34 % en décembre, se sont, elles aussi, repliées de 26 %.

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La dégradation des ISM, plus difficile à digérer sans promesse de baisse des taux…

Les indicateurs ISM américains se sont repliés de 1,3 point dans l’industrie manufacturière et de 0,8 point dans les services, à des niveaux de respectivement 47,8 et 52,6. Dans ces deux secteurs, les indicateurs d’emploi sont également retombés en dessous des 50 points. Ces publications s’ajoutent à celle de la chute de 3,6 % des commandes industrielles de janvier et à la série de données récentes indiquant un coup de frein de l’économie américaine. Simultanément, les retours en provenance des prix s’améliorent. Après la forte hausse de la composante prix de l’ISM services en janvier, celle-ci a quasiment retrouvé son niveau de décembre. Dans l’ensemble, ces données redonnent un peu de baume au cœur des marchés obligataires : les rendements des T-Notes à 2 ans se replient de 5 points de base et les 10 ans, de 8 points. Reste que les marchés ont fini par intégrer l’idée que la Fed ne sera pas au rendez-vous des baisses des taux aussi vite que prévu. Si la probabilité d’un premier mouvement en juin n’est pas totalement évacuée, le doute s’instille de plus en plus. Les mauvaises nouvelles, sans espoir de réponse imminente de la Fed sont, de fait plus difficiles à digérer du côté des actions…

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