Premiers effets de la chute de l’euro : net gonflement des marges, pas des volumes

Télécharger l’hebdo

La chute de l’euro au cours des douze derniers mois est parmi les plus importantes enregistrées par la monnaie unique depuis son introduction. Vis-à-vis du seul dollar américain, l’euro a perdu plus de 20% quand sa valeur moyenne à l’égard d’un panier de 38 devises partenaires a chuté de plus de 10%. Malgré un niveau encore très supérieur à ses points bas du début des années 2000, les implications d’un tel mouvement sont potentiellement considérables, susceptibles d’influencer la conjoncture économique à de nombreux égards. Que lit-on de ses premiers résultats, que peut-on attendre de ses effets à venir et quelles sont les questions encore en suspens ?

Marges a l exportation UEM

L’acharnement de Bruxelles à l’égard de la France est-il justifié?

Télécharger l’article

Les nouvelles exigences de la Commission européenne à l’égard de la France ont assurément du mal à passer et représentent un risque évident pour les perspectives de croissance à l’heure où l’on souhaiterait, au contraire, que soit bichonnées les tentatives de reprise tout juste naissantes dans l’hexagone. Quelles sont leurs motivations, quels en sont les limites ?

Changement de décor

Télécharger l’hebdo

Les signes d’amélioration de l’activité s’accumulent en zone euro et force est de constater que les choses vont vite ! Au stade où nous en sommes les bonnes surprises ne devraient pas nous quitter de sitôt compte-tenu des enchaînements positifs que devrait produire, au moins tout au long du premier semestre, le regain de la demande en cours. Alors que le QE de la BCE n’a pas encore commencé, notre objectif sur l’Euro Stoxx 50, tout juste atteint cette semaine, doit-il être rehaussé et, dans le cas contraire, d’où pourraient venir les freins à l’embellie en cours ?

MES, QE, euro… À quand la relance budgétaire et salariale ?

Télécharger l’hebdo

Rares ont été les devises face auxquelles l’euro a résisté après la déferlante déclenchée par la décision de la BNS, hier, de lever son action pour contenir la hausse du franc suisse contre la monnaie unique : réal brésilien, peso mexicain, roupie indienne, livre turque, rand sud-africain… toutes ont emboîté le pas aux dollars américain, canadien, australien, à la livre Sterling et au yen. Alors que le taux de change effectif de l’euro, bien que fragilisé, était resté relativement inerte à sa chute contre le billet vert ces derniers mois, la décision suisse semble avoir mis le feu aux poudres et être en mesure de précipiter un mouvement de baisse dorénavant beaucoup plus généralisé de la devise européenne. Qu’en penser ? Plusieurs interrogations viennent à l’esprit.

Déflation en France, nous y sommes !

Télécharger l’hebdo

C’était écrit, la restriction sur fond de faible croissance finirait par propulser l’économie française en déflation. Nous y sommes.

Avec 59 % de l’indice des prix en baisse au cours des douze derniers mois, le diagnostic ne fait plus débat. Il s’agit bien évidemment d’un facteur d’aggravation de la situation économique et financière très préoccupant.

La BCE ne joue pas le jeu des marchés

Télécharger l’article

De l’avis de nombreux observateurs, Mario Draghi n’avait pas le choix. Il serait forcé d’annoncer le déploiement de nouveaux moyens pour stimuler la croissance et l’inflation. Tel n’a pas été le cas et la déception est de taille, à la mesure de l’enthousiasme qui avait accompagné la montée des anticipations relatives à un possible assouplissement quantitatif ces dernières semaines.

Il faudra donc attendre les résultats de l’évaluation économique et monétaire de début d’année pour, éventuellement, envisager une nouvelle initiative de la BCE. Cela pourrait se faire dès janvier, à en juger par la détérioration des perspectives économiques et la chute du taux d’inflation encore à venir. Les dissensions au sein du Comité de politique monétaire pourraient, toutefois, requérir plus de temps, et de mauvaises nouvelles, pour faire adhérer les plus rétifs à un passage à l’acte. Un temps durant lequel l’incertitude pourrait une nouvelle fois être à son comble.

Les chiffres très préoccupants de l’économie française

Télécharger l’article

Passé les premières minutes de surprise, l’analyse des chiffres français soulève bien des inquiétudes sur la tournure de la conjoncture hexagonale. Hors variations des stocks et dépenses publiques, le PIB s’inscrit non pas en hausse de 0,3 % mais bel et bien en repli d’autant, soit la troisième baisse consécutive. Ne jouons pas sur les mots, cette situation est digne d’une économie en récession et cette dernière commence à dangereusement égrener ses effets, à raison notamment de 34 000 destructions d’emplois au troisième trimestre et d’une chute de 1,7 % de l’investissement immobilier des ménages. Le plus dur de la crise est-il encore à venir ? La question ne manque pas de se poser.

QE#1 de la BCE, cinq ans après le début de la crise, pour quoi faire ?

Télécharger l’hebdo

Mario Draghi, le Président de BCE ira-t-il jusqu’à passer ce cap d’une politique de véritable assouplissement quantitatif comme il l’a laissé entendre lors de sa conférence de presse du 6 novembre ? C’est possible, notamment si, comme nous l’envisageons, l’inflation de la zone euro continue à refluer dans les mois à venir sous l’effet, notamment, de la chute des cours du pétrole. Au-delà de l’assurance d’injections toujours plus importantes de liquidités dans la sphère financière, qu’attendre de l’éventualité d’une telle action sur le plan économique ?