Enfin un message un peu plus convaincant sur l’industrie européenne

Après avoir suscité maintes inquiétudes, les commandes allemandes ont rebondi de 4,8 % en février après leur frémissement de 0.5 en janvier. Quoique, pour une bonne part, explicable par la vigueur des commandes exceptionnelles, ce résultat n’en est pas moins significatif pour un début d’année qui bénéficie d’un regain de demande étrangère, comme l’ont montré, hier, les données du commerce extérieur.

De bonnes nouvelles qui ne se limitent pas à l’Allemagne puisque la France a, aussi, enregistré une hausse de 1,3 % de sa production manufacturière, insuffisante, néanmoins, pour compenser les pertes de janvier.

Il reste donc bien du chemin à parcourir et celui-ci ne sera pas de tout repos mais les données européennes de ce matin vont plutôt dans la bonne direction.

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L’inflation française sur un plateau…qu’au mieux, elle ne quittera pas de sitôt !

Contrairement aux tendances observées ailleurs, l’inflation française a de nouveau accéléré en février, avec une hausse de 6,2 % sur un an contre 6 % en janvier. Quoique plus basse que dans nombre d’autres pays de la région, l’inflation française continue d’être soutenue par ses postes alimentaires, services et biens manufacturés. Dans sa dernière note de conjoncture, l’INSEE anticipait, ainsi, qu’elle  resterait au-dessus de 5 % au premier semestre. Le diagnostic, au vu des données de février, est celui d’une inflation possiblement supérieure à 6 %, voire proche de 7 % jusqu’à la fin du printemps ; un bien mauvais point pour les consommateurs.

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La chute de la consommation sauve le PIB en France mais plombe les perspectives

Dans la foulée de l’Espagne et de la Belgique, l’économie française a préservé un peu de croissance de son PIB en fin d’année 2022. Difficile, en effet, d’espérer mieux qu’une hausse de 0,1 % dans le contexte actuel, alors que le voisin allemand a vu son PIB reculer de 0,2 %. En moyenne, en 2022, la croissance de l’économie française ressort à 2,6 %, seulement trois dixièmes de plus que l’acquis dont elle disposait à la fin 2021.

Le satisfécit ne va guère au-delà. De fait, si le PIB français se maintient à niveau, c’est principalement grâce à la chute des importations de biens et services, reflet de la déprime de la demande intérieure, que confirme la contraction de 0,9 % de la consommation des ménages au dernier trimestre. L’inflation continue donc de mordre sur les dépenses des Français et sa hausse persistante en janvier n’est, assurément, pas une bonne nouvelle, dans un contexte social, par ailleurs, fragilisé par les réformes.

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L’inflation baisse mais les ménages français ne perçoivent pas encore son pic…

L’inflation française a reculé de 0,3 points en décembre pour terminer l’année à 5,9% après 6,3 % en novembre. En moyenne en 2022, la hausse des prix à la consommation aura finalement atteint 5,2 %, un record depuis 1985. La baisse de 3,6 % des prix de l’énergie en décembre permet néanmoins de terminer l’année sur une note réconfortante, laquelle entretient l’espoir que le pic d’inflation soit dépassé. C’est probable, compte-tenu de l’importance des effets de base énergétiques sur les perspectives 2023, même si dans le cas français subsiste un aléas de court terme lié à l’impact de la fin du bouclier tarifaire sur l’inflation des mois de janvier/février.

Le pic d’inflation, dépassé, ne résoudra cependant pas tous les problèmes. Les hausses de prix se cumulent et même ralentie, l’inflation à venir s’ajoutera à celle déjà comptabilisée. Les ménages français ne voient pas à ce stade d’amélioration et leur perspectives d’achat restent particulièrement déprimées.

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Après la BCE, les PMI jettent un peu plus d’huile sur le feu des taux européens

Les soupçons d’amélioration du contexte conjoncturel ont été confirmés ce matin avec la publication des résultats préliminaires des enquêtes PMI pour la zone euro dont l’indice composite pour l’ensemble de la région reprend un point, de 47,8 en novembre à 48,8. Le rebond de 2,6 points de l’indice allemand, tiré à la fois par l’industrie et les services, explique l’essentiel de résultat. Le constat est nettement plus mitigé en France, où les pertes dans les services l’emportent sur le frémissement du manufacturier au point de faire flancher l’indicateur synthétique de sept dixièmes, à 48 points. Dans l’ensemble, le PMI composite préliminaire pour la zone euro ressort néanmoins en hausse d’un point, à 48,8, son plus haut niveau depuis août.

Voilà de quoi conforter le diagnostic sur la conjoncture régionale et souligner l’influence positive de la dissipation des craintes extrêmes et des initiatives budgétaires récentes, en Allemagne notamment. Une bonne nouvelle s’il en est qui n’incite cependant pas à penser qu’elle sera du goût de la BCE dans son combat contre l’inflation. Les tensions sur les taux s’accentuent ce matin et les bourses encaissent le coup, en zone euro. C’est également le cas au Royaume-Uni, où le rebond du PMI des services à 50 points réduit les craintes de récession qui ont jusque-là retenu la BoE, malgré des signaux contraires en provenance des ventes de détail (-0,4 % entre octobre et novembre). Le Dax tirera-t-il, malgré tout, mieux son épingle du jeu que jusqu’alors, en particulier par rapport au CAC ? Le PMI allemand dépasse pour la première fois le français depuis février, c’est en général un signal…

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Récession évitée en UEM mais la croissance flanche et l’inflation menace davantage

Le PIB réel allemand au troisième trimestre surprend : attendu stable voire en baisse sur fond d’enquêtes désastreuses, il progresse de 0,3 % après 0,1 % entre avril et juin. Encore un trimestre de gagné pour la première économie de la zone euro qui vraisemblablement a encore tiré les bénéfices de la reprise dans les services, tout au moins en début d’été, quand bien même, cette appréciation méritera confirmation avec les détails du PIB attendus fin novembre. En France où la croissance s’est établie à 0,2 %, ce sont les stocks qui ont fait le travail, avec une consommation des ménages inerte. Quant à l’Espagne, elle enregistre également une croissance de 0,2 %, bien maigre au regard des espoirs suscités par le rebond du tourisme. Son retard par rapport à l’avant crise, reste de 2 %.

Dans ce contexte, la nouvelle et, parfois, forte progression de l’inflation en octobre, est des plus malvenues. Comment s’en sortira la BCE ? La question reste entière après une communication plutôt dovish d’hier.

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Enquête INSEE, le « bouclier » fonctionne et les perspectives de prix se tendent…

Le climat des affaires en France reste stable en octobre, à 102 selon l’INSEE, c’est-à-dire toujours au-dessus de sa moyenne de long terme, comme c’est d’ailleurs le cas dans la majorité des secteurs, excepté le commerce de détail et la réparation automobile. Une telle résilience a de quoi surprendre, au vu du contexte en présence, que ce soit sur le front de l’inflation, du contexte international ou de la situation sociale. Manifestement, le bouclier « énergétique » permet de gagner du temps et semble bel et bien avoir sauvé la croissance du troisième trimestre. La contrepartie, néanmoins, est que les perspectives d’inflation des services se tendent.

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La production industrielle, coup-de-pouce plutôt inattendu à la croissance française

En août, la production manufacturière française a progressé fortement, de 2,7 %, pour atteindre son plus haut niveau depuis la crise du Covid. L’automobile, en hausse de presque 16 % après plusieurs mois d’inertie, explique une large partie de ce résultat sur fond de moindres pressions au niveau des chaînes d’approvisionnement et de probables effets saisonniers avec le maintien de l’activité en août. Plus largement, néanmoins, tous les secteurs sont concernés par le rebond en présence, notamment la chimie, l’électronique et les machines. Seules exceptions : l’équipement du foyer, qui chute de 14 % et de l’aéronautique, toujours très en retard par rapport aux standards de production.

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