L’industrie américaine, décidément, languissante, les services tiendront-ils ?

Nouveau recul des indices ISM manufacturiers américains, à 46,3 après 47,7 en mars, avec des composantes en territoire de contraction et en baisse, à l’exception des perspectives de production. Parmi les secteurs, seuls le pétrole et les machines ont pu atteindre le territoire d’expansion et il semble que l’automobile ait un peu moins le vent en poupe que ces derniers mois, malgré le soutien procuré par l’IRA.

En temps normal, comme le rappelle le compte rendu qui accompagne cette publication, de tels niveaux seraient compatibles avec un recul du PIB de 0,9 % r.a . La balle est donc dans le camp des services, jusqu’à présent plutôt résistants, bien qu’incontestablement fragiles.

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La FED peut-elle encore décider de relever ses taux, même d’un quart de point ?

Malgré la crise bancaire en présence, c’est l’opinion de nombreux observateurs, qui considèrent que la FED ne peut pas relâcher sa vigilance à l’égard de l’inflation. Ce pourrait être, aussi, une tentation de faire comme la BCE, pour envoyer un message rassurant, en substance : nous avons fait le nécessaire pour circonscrire la crise bancaire et pouvons, dès lors, poursuivre le cap du resserrement monétaire en cours face aux bons résultats du marché de l’emploi et à une inflation toujours excessive. Après tout, on imagine sans mal que la FED préfèrerait pouvoir agir de la sorte plutôt que d’avoir à gérer ce qui, à ce stade, semble ne pouvoir être présenté que comme une parenthèse, ou une pause, dans le processus encore inachevé de normalisation monétaire. Les contorsions d’un tel exercice ne sont guère confortables, même après avoir répété que rien de sa politique n’était prédéterminé et qu’elle agirait en fonction des données et développements au fil du temps. Manque néanmoins à chacun de ces arguments l’utilité de procéder à un relèvement immédiat des Fed Funds, alors que la crise bancaire joue d’elle-même l’effet d’un resserrement du marché du crédit, et les risques qu’elle pourrait encourir dans un contexte encore très incertain. Sur ces deux points, un statu quo vaudrait mieux que toute autre expérimentation.

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La FED devrait pouvoir lever le pied plus facilement après les données de février

Contrairement à janvier, qui avait été un bon mois pour les données de production et de consommation, février/mars a été particulièrement morne : -0,4 % pour les ventes de détail, +0,1 % pour la production manufacturière et -4 points pour l’indice Michigan de confiance des consommateurs. Il existe néanmoins une exception, le marché immobilier, qui, quoique toujours déprimé, a retrouvé quelques couleurs en début d’année.

Sur le fond, le dilemme de la Fed reste donc le même. En temps normal, la persistance de l’inflation l’emporterait sur les à-coups conjoncturels, somme toute encore mineurs et dont la composante immobilière affiche des signes de reprise. Une hausse de taux, voire une accélération de la réduction du bilan s’imposerait. Pour l’heure, néanmoins, même si la contagion bancaire ne s’étend pas outre mesure, ces signes de fragilité semblent autant de portes ouvertes pour un lâcher prise, au moins temporaire, de la FED.

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PPI et ventes de détail aux États-Unis jouent en faveur d’une FED conciliante

La question d’une poursuite ou d’un arrêt des hausses de taux par la FED la semaine prochaine dépendra vraisemblablement des évolutions sur le front financier plus que des données conjoncturelles. Celles-ci gardent néanmoins leur importance, comme observé hier avec la forte remontée des taux à deux consécutive à la publication d’un mauvais rapport sur l’inflation.

Les ventes de détail et les PPI publiés aujourd’hui viennent corriger le tir et offrent à la FED le loisir de trouver dans les résultats économiques de quoi lever le pied la semaine prochaine. Une évidence, compte-tenu de l’environnement bancaire en présence qui rendra néanmoins le changement de posture plus facile. Après avoir corrigé une bonne part de leur baisse de lundi, hier, les taux à deux ans s’effondrent et les anticipations de baisse des taux à horizon de l’été gagnent du terrain… L’environnement est décidément bien volatil, conséquence d’une politique monétaire qui n’a cessé de se dire « data dépendent » mais qui touche sans doute ses limites….

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L’inflation sans marge d’action de la FED fait le bonheur des bourses

Les hausses de prix ne sont pas de nature à inquiéter les investisseurs tant qu’elles ne représentent pas de menaces de hausses des taux d’intérêt. La crise bancaire semblant empêcher la FED de poursuivre sur la voie du durcissement monétaire, pour un temps au moins, le mauvais rapport sur l’inflation américaine produit l’improbable : une envolée des bourses ! À ce jeu-là, il y a de quoi être inquiet sur l’inflation future.

Car le rapport sur l’inflation américaine du mois de février est bel et bien mauvais. Quand bien même, sur douze mois, l’inflation totale, comme sa composante sous-jacente, ralentissent encore, de respectivement 0,4 et 0,1 point, à 6 % et 5,4 %, les détails du rapport témoignent d’une réaccélération très malvenue de la hausse des prix de nombreux postes, tout particulièrement dans la sphère des services dont la hausse d’ensemble ressort à 0,6 % sur le mois.

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Lehman, Covid, SVB : QE un jour, QE toujours. L’inflation, on verra plus tard ?

Chat échaudé craint l’eau froide. La FED et le Trésor américain ont, de fait, pris la faillite de SVB et de Signature Bank à bras le corps pour couper court aux risques de propagation. Leur action semble avoir convaincu. Si les valeurs bancaires américaines restent dans la tourmente, les indices phares ont tiré leur épingle du jeu de l’effondrement des perspectives de hausse des taux directeurs. La FED a, une nouvelle fois, sorti l’artillerie lourde et il fait peu de doutes, qu’après avoir quasiment annoncé un nouveau round de resserrement monétaire la semaine dernière, J. Powell ravalera son chapeau lors du FOMC de la semaine prochaine. Dès lors, les craintes de remontée des taux s’évaporent et les données de l’inflation attendues ce mardi, devraient passer comme une lettre à la poste. Reste la BCE au sujet de laquelle les prédictions sont nettement plus incertaines. A trop répéter que les risques de diffusion sont limités, les dirigeants européens se préparent-ils à faire comme si de rien n’était et à durcir, comme prévu, leur politique monétaire d’un cran supplémentaire ? Réponse jeudi, avec, à la clé, le spectre d’imprévisibles remous en réaction à une approche qui pourrait apparaître par trop rigide.

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ADP, Jolts, Beige Book : la courbe des taux encaisse et pousse la FED dans un corner

Contrairement au statu quo de la Banque du Canada sur ses taux directeurs, les éléments en faveur d’un nouveau tour de vis monétaire s’accumulent aux Etats-Unis. J. Powell semble d’ailleurs de moins en moins hésitant sur la question à en juger par ses propos devant le Congrès, convaincu qu’il a encore du grain à moudre pour avoir une chance de maîtriser l’inflation. Ses déclarations et les résultats de ces derniers jours ont déjà nettement modifié les anticipations des marchés qui envisagent maintenant un nouveau round de hausses des Fed Funds et entrevoient la possibilité d’une remontée des taux au-delà de 6 % d’ici la fin de l’année.

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Sans surprise, la consommation des ménages américains rebondit, les prix aussi

Peu d’enseignements après les ventes de détail et les prix CPI publiés la semaine dernière. La hausse, inédite depuis dix ans, des revenus disponibles réels des américains (hors pandémie), a permis un net rebond des dépenses de consommation, de 1,1 % en janvier après deux mois de variations négatives. Néanmoins, c’est surtout l’ancrage de l’inflation qui a été confirmé par les chiffres du jour : sur un an, l’évolution des prix PCE totaux et sous-jacents a accéléré d’un dixième de point, à respectivement 5,4 % et 4,7 %. La Fed a encore beaucoup de pain sur la planche, la hausse des taux repart de plus belle, avec les T-Notes à 2 ans au-delà de 4,80 %, un record depuis 2007.

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