Oublié le PCE, le CPI reprend la main : J. Powell prêt à ravaler son chapeau ?

Le rapport était particulièrement attendu, dans un contexte des plus incertains sur l’évolution de l’inflation et, par conséquent, sur des perspectives monétaires. Il est, sans réelle surprise, mauvais, tout du moins en première lecture. L’inflation totale ressort en accélération de 3,2 % en février à 3,5 % en mars et la mesure hors prix de l’énergie et de l’alimentation ne baisse plus, inchangée à 3,8 %. Si ces évolutions annuelles ne sont pas outre mesure significatives, il en va autrement des tendances mensuelles, toujours au moins deux fois trop rapides par rapport à l’objectif de la Fed et, surtout, en accélération. Au cours des trois derniers mois, les hausses mensuelles des indices sous-jacent et total ont respectivement atteint 4,5 % et 4,6 % en rythme annualisé. Celle des services est montée à 6,8 %, 2,5 point de plus qu’en milieu d’année dernière et son plus haut niveau depuis février 2023. Quand bien même l’analyse détaillée du rapport est, en réalité, plutôt meilleure que celle de février compte-tenu de la contribution élevée des tarifs d’assurance automobile, de tels résultats mettent à l’évidence la Fed en porte-à-faux, ceci d’autant plus que les prix de l’énergie et de l’alimentation ne baissent plus, voire réaugmentent sensiblement pour les premiers.

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Bataille serrée du côté de la BCE

Depuis le communiqué incontestablement « colombe » de la Banque Centrale européenne du 7 mars, les bons chiffres d’inflation et les interventions de Mme Lagarde et de certains autres membres du conseil des gouverneurs ont fait naitre l’hypothèse d’une possible première baisse des taux directeurs dès cette semaine. Les éléments en ce sens se sont, de fait, accumulés : inertie de la croissance économique, contraction de la masse monétaire, restriction budgétaire, net repli de l’inflation et retard croissant de la conjoncture de la zone euro avec celle des Etats-Unis, offrant à la BCE la possibilité de s’affranchir de la FED.

Reste, que les conditions internationales ne sont pas allées dans le sens escompté. La perspective d’un assouplissement généralisé des politiques monétaires a entrainé dans son sillage une remontée précoce des cours des matières premières dont les banques centrales se seraient, sans doute, bien passées. La BCE devrait, donc, a priori, temporiser et se donner un peu plus de temps avant un passage à l’acte, en juin… au risque, toutefois, de voir sa fenêtre de tir se rétrécir cet été. Dans un tel contexte, les plus colombes du conseil des gouverneurs pourraient être tentés d’aller vite pour garantir un premier geste, à l’opposé des faucons plus désireux d’attendre. La bataille risque d’être serrée.

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Il va falloir faire sans la Fed, Mme Lagarde…

On a beau chercher on ne trouve rien, rien dans le rapport sur l’emploi américain du mois de mars, susceptible d’être utilisé pour justifier une décision de baisse des taux directeurs de la Fed, rien qui ne laisse penser que les conditions monétaires en présence aient un quelconque effet négatif sur la dynamique du marché de l’emploi, lequel poursuit, irrésistiblement, son rattrapage post-covid.

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BMG mars 2024 – La désinflation marque le pas

Notre BMG reste en zone neutre, à 0,1, en mars, après des révisions à la baisse en janvier/février, liées à l’investissement. Les divergences entre les segments sont néanmoins particulièrement fortes, avec d’un coté, une amélioration de l’environnement du climat des affaires et des exportations et un contexte toujours très détérioré sur le front de la consommation et de l’investissement, de nouveau en recul, en zone très négative. Notre baromètre de l’inflation remonte à un plus haut depuis un an, en zone neutre, à -0,1.

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Nette baisse de l’inflation française… De quoi convaincre la BCE d’agir plus vite ?

Le reflux de l’inflation française s’est accéléré en mars, avec une baisse à 2,3 % (2,4 % selon les chiffres harmonisés), contre 3 % en février. Ni les effets de base, ni les hausses de prix du pétrole n’étaient favorables à un tel décrochage qui semble trouver de bonnes raisons du côté de la morosité des consommateurs, une nouvelle fois rappelée par les données mensuelles d’achats de biens. En février, la consommation des ménages n’a pas fait mieux que de stagner après une contraction de 0,6 % en janvier.
Le premier trimestre ne se présente pas sous les meilleurs hospices ni en France, ni en Allemagne où les ventes de détail ont de nouveau décroché de 1,9% en février. L’inflation en net repli, à confirmer avec les données allemandes attendues mardi, pourrait-elle donner des ailes à la BCE à la faveur d’une première baisse de ses taux dès sa réunion du mois d’avril ? La question va se poser sérieusement avec de telles données, quoi qu’il en soit de la situation américaine, quand, par ailleurs, le gouverneur de la BdF ne cache plus sa détermination à peser de tout son poids en ce sens. L’euro est, de fait, repassé sous les 1,08 $ depuis 24 heures.

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Les anticipations de baisse des taux de la Fed regagnent du terrain après le PCE

A rebours des mauvais retours sur les ventes de détail et sur les prix à la consommation, les achats des ménages américains à prix constants et le déflateur de la consommation montrent l’économie américaine sous un jour un peu meilleur.
– La consommation réelle des ménages a augmenté de 0,4 % en février, après une baisse de 0,2 %, en janvier. Contrairement aux ventes de détail, le mauvais début d’année est donc rattrapé : l’acquis de croissance de la consommation remonte à 0,5 % (2 % r. a.) pour le premier trimestre ; rassurant pour la conjoncture, sans trop pour ne pas géner la Fed dans ses perspectives de baisse de taux, notamment au vu du net ralentissement des revenus des ménages.
– D’autant que le déflateur de la consommation (prix PCE) est plutôt rassurant, bien qu’en hausse de 2,5 % sur un an, d’un dixième de plus qu’en janvier. Ses évolutions mensuelles sont, néanmoins, bien plus encourageantes que celles du CPI : +0,3 % pour l’indice total (après +0,5 %), le sous-jacent et les biens, +0,2 % dans les services. Voilà qui devrait rassurer la Fed qui privilégie cette mesure dans son analyse de l’inflation américaine.
Les marchés des changes, à peu près les seuls à être ouverts ce jour, acquiescent, avec un léger rebond de l’euro-dollar, après son accès de faiblesse de la matinée, signe probable d’une remontée des anticipations de baisse des taux de la Fed en juin…

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Le Nasdaq aime J. Powell, les MP, l’or et les cryptos l’adorent, les T-Bonds le boudent…!

Vous pensiez, comme nous, que le contexte avait changé depuis le FOMC de décembre, que le retour des hausses mensuelles des prix à la consommation à leur niveau de juillet forcerait la Fed à revoir sa copie et à rayer quelques unes des baisses de taux qu’elle avait programmées. Ou, vous étiez convaincus que la FED se retiendrait de souffler sur les braises de marchés financiers en surchauffe et que les effets richesse inédits lui imposeraient une certaine retenue ? Alors, comme nous, vous n’aviez rien compris ! Tout ceci, dixit J. Powell, serait à mettre sur le compte de la route chahutée d’une désinflation quasi assurée, qui permettra à la FED de faire ce qu’elle avait prévu cette année, à savoir : trois baisses des Fed Funds, quoique, peut-être, légèrement plus tardives, et tout autant en 2025 ainsi qu’en 2026. D’ici là, l’inflation devrait, en effet, avoir retrouvé le niveau recherché de 2 %, identique, d’ailleurs, à celui de la croissance du PIB escomptée pour chacune des trois années…

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Baisse de l’inflation britannique…oui, mais

Première grande Banque Centrale à remonter ses taux fin 2021, la BoE sera-t-elle la première à les baisser ? Elle avait fait un pas en ce sens lors de sa réunion de février, en anticipant un retour de l’inflation à 2 % au deuxième trimestre, certes, en raison d’effets de base énergétiques.
L’inflation annuelle a nettement ralenti au mois de février : – 0,6 point pour le total, comme pour le sous-jacent, à respectivement 3,4 % et 4,5 %. Les évolutions mensuelles sont également en voie de normalisation au regard des mouvements des trois années écoulées. Ajouté au ralentissement des salaires, les signaux sont au vert pour une BoE toujours accommodante lors de sa réunion de demain, avant une éventuelle baisse des taux dans le courant de l’année.

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