France, Italie, Allemagne, les indicateurs tiennent, les inconnues demeurent

Après les PMI, les données de climat des affaires de l’INSEE, de l’IFO et de l’Istat de l’IFO et de l’Istat ont, dans l’ensemble, confirmé l’amélioration de la conjoncture européenne, ainsi que l’atténuation des tensions  inflationnistes.

Comment cela se traduira en termes de croissance est plus difficile à déterminer. Quoique les effets de la crise énergétique aient été moins forts que redouté, les difficultés persistantes de certains secteurs industriels et les contraintes de pouvoir d’achat dressent un tableau toujours très fragile de la situation que les hausses de taux d’intérêt ne vont pas contribuer à améliorer.

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La dichotomie services-industrie des PMI entretient le doute sur les perspectives

Les PMI du mois de mars représentent incontestablement un bon cru. En France comme en Allemagne, les indices composites ont regagné près de deux points, à respectivement 54 et 52,6 et ont retrouvé leurs plus hauts niveaux depuis mai 2022. Idem aux États-Unis, avec une hausse de plus de 3 points, à 53,3. Le Japon, lui, s’est amélioré en territoire d’expansion, à 51,9. Seul le PMI britannique a reflué d’un point, à partir cependant d’un niveau plus élevé qu’ailleurs en février, et conserve un niveau honorable de 52,2 points.

Voilà pour le satisfécit. Ces données ne nous disent cependant pas grand-chose de plus sur la réalité de la situation économique, du moins quant à trois aspects primordiaux : les difficultés manufacturières européennes, les dynamiques d’inflation et la capacité des services à porter la croissance à moyen/long terme.

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La BoE choisit la voie médiane, un peu forcée

Crise bancaire, risques récessifs, inflation, quel problème la BoE allait-elle choisir de traiter ? Aucun des trois ou, du moins, pas totalement, puisque ces difficultés, que l’on pensait insurmontables, semblent presque s’effacer d’elles-mêmes, à en croire le communiqué de la Banque d’Angleterre après l’annonce d’une hausse de 25 points de base des taux directeurs, à 4,25 %.

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Euh… De combien aurait été la hausse des Fed Funds sans la crise bancaire ?

Everything’s Okay ! C’est en substance le message de J. Powell. Certes, la guerre en Ukraine crée de nombreuses incertitudes mais, sinon, tout va bien. L’économie est très robuste, le marché de l’emploi extrêmement solide, tout comme les bilans des entreprises… et ceux des banques. A écouter J. Powell on aurait pu se demander si ce que nous avons traversé depuis deux semaines s’était bien produit. Car, de la crise bancaire, il n’a quasiment pas été question, sinon une fugace et pudique évocation des tensions financières en présence susceptibles de peser sur le marché du crédit et, éventuellement, la croissance. Priorité à l’inflation, donc, au sujet de laquelle la FED n’est manifestement pas satisfaite et assez largement convaincue que la bataille n’est pas terminée. Enfin, à la révision près du « wording » de son communiqué….

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L’inflation alimentaire britannique, un très mauvais signal, pas seulement pour la BoE !

Alors que les perspectives inflationnistes restent, partout, très incertaines, les nouvelles en provenance du Royaume-Uni rappellent à quel point la situation est instable et, sans doute, un peu plus qu’ailleurs, problématique. L’inflation totale est remontée à 10,4 % en février, après 10,1 % en janvier, quant à sa partie sous-jacente, elle est revenue à 6,2 %, après 5,8 %. En cause, l’envolée des prix alimentaires et des alcools et, pour la partie sous-jacente, ceux de la restauration. Mauvaises récoltes, problèmes d’approvisionnement, remontée des prix de l’alcool après les rabais du mois de janvier sont mis en avant par l’ONS. Quoi qu’il en soit, le rapport n’est pas bienvenu, que ce soit pour le pays ou pour ce qu’il renvoie au sujet du contexte général, alimentaire notamment, en période de sécheresse hivernale inédite en Europe.

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La FED peut-elle encore décider de relever ses taux, même d’un quart de point ?

Malgré la crise bancaire en présence, c’est l’opinion de nombreux observateurs, qui considèrent que la FED ne peut pas relâcher sa vigilance à l’égard de l’inflation. Ce pourrait être, aussi, une tentation de faire comme la BCE, pour envoyer un message rassurant, en substance : nous avons fait le nécessaire pour circonscrire la crise bancaire et pouvons, dès lors, poursuivre le cap du resserrement monétaire en cours face aux bons résultats du marché de l’emploi et à une inflation toujours excessive. Après tout, on imagine sans mal que la FED préfèrerait pouvoir agir de la sorte plutôt que d’avoir à gérer ce qui, à ce stade, semble ne pouvoir être présenté que comme une parenthèse, ou une pause, dans le processus encore inachevé de normalisation monétaire. Les contorsions d’un tel exercice ne sont guère confortables, même après avoir répété que rien de sa politique n’était prédéterminé et qu’elle agirait en fonction des données et développements au fil du temps. Manque néanmoins à chacun de ces arguments l’utilité de procéder à un relèvement immédiat des Fed Funds, alors que la crise bancaire joue d’elle-même l’effet d’un resserrement du marché du crédit, et les risques qu’elle pourrait encourir dans un contexte encore très incertain. Sur ces deux points, un statu quo vaudrait mieux que toute autre expérimentation.

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La FED devrait pouvoir lever le pied plus facilement après les données de février

Contrairement à janvier, qui avait été un bon mois pour les données de production et de consommation, février/mars a été particulièrement morne : -0,4 % pour les ventes de détail, +0,1 % pour la production manufacturière et -4 points pour l’indice Michigan de confiance des consommateurs. Il existe néanmoins une exception, le marché immobilier, qui, quoique toujours déprimé, a retrouvé quelques couleurs en début d’année.

Sur le fond, le dilemme de la Fed reste donc le même. En temps normal, la persistance de l’inflation l’emporterait sur les à-coups conjoncturels, somme toute encore mineurs et dont la composante immobilière affiche des signes de reprise. Une hausse de taux, voire une accélération de la réduction du bilan s’imposerait. Pour l’heure, néanmoins, même si la contagion bancaire ne s’étend pas outre mesure, ces signes de fragilité semblent autant de portes ouvertes pour un lâcher prise, au moins temporaire, de la FED.

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Sidération après les décisions et propos de la BCE

Écouter la conférence de Mme Lagarde n’a pas permis de faire retomber notre sidération depuis notre réaction immédiate à l’annonce d’une remontée des taux directeurs de 50 points de base par la BCE, bien au contraire. La référence incessante à la période à laquelle a été bouclé leur scénario, il y a plus d’un mois !, comme une excuse sur le fait de ne pas avoir intégré les conséquences de la crise bancaire en présence, est, non seulement, stupéfiante mais particulièrement inquiétante sur ce qu’elle nous dit de la réactivité de l’Institution. Est-ce la raison pour laquelle l’euro ne profite même pas de la nouvelle sur les taux ? Il s’agit, en tout cas, d’une source de préoccupation fondamentale que l’on est, peut-être naïvement, tenté d’expliquer par un jeu tactique de la part de la BCE. Si, pour l’instant, la stratégie paraît gagnante, au vu, en tout cas de la réaction des bourses, qui semblent prendre pour argent comptant la confiance affichée par la présidente de la BCE, tout incite à être particulièrement prudent quant au risque d’effet boomerang à venir.

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