En mars, l’indice IFO du climat des affaires allemand a retrouvé ses niveaux de février 2020, avec une hausse de quatre points, à 97, assez comparable à celle observée pour l’indicateur INSEE publié hier en France. Pour la première fois depuis deux ans et demi, l’indicateur des perspectives atteint la barre des 100, tandis que celui sur les conditions courantes reste bas, à 93, quoiqu’en hausse de plus de deux points. À première vue, une excellente nouvelle. Avec une telle accélération, le climat des affaires allemand est incontestablement prometteur pour la croissance à venir : l’indice a pris plus de dix points par rapport à son niveau de mars 2020, ce qui devrait être en phase avec une croissance du PIB réel de 6 % à 8 % l’an. Problème, l’acquis est déjà supérieur. En effet, il suffirait que le PIB stagne au cours des trimestres à venir pour voir sa croissance caracoler à quasiment 9 % l’an au deuxième trimestre. De là à dire que les indicateurs supposés avancés sont en retard sur la réalité statistique, il n’y a qu’un pas. Nous nous contenterons de réitérer notre message sur la nécessaire prudence à l’égard des conclusions à tirer d’indicateurs considérablement déformés par des effets de base sans précédent.
L’IFO allemand, moins gourmand qu’il n’y paraît…
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