Les marchés attendaient peu du FOMC de ce mois-ci mais avaient sous-estimé l’inquiétude de la FED sur la situation sanitaire et ses potentielles retombées économiques. Fini les références à l’amélioration de la conjoncture qui avaient marqué ses communiqués entre juillet et décembre ; la FED acte ce mois-ci « la modération de la reprise de l’activité et de l’emploi et les faiblesses concentrées dans les secteurs les plus impactés par la pandémie ». Si elle s’est jusqu’alors montrée résolument prudente quant aux conséquences de moyen terme de la crise sanitaire, la référence au moyen terme a disparu de son communiqué, remplacée par cette formulation laconique et d’autant plus cinglante : « la crise de santé publique en présence continue à peser sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation et pose des risques considérables sur les perspectives économiques ».