Notre scénario contrariant d’un ralentissement de la croissance mondiale à partir du second semestre incite à la prudence en matière d’allocation d’actifs.
La croissance mondiale décélère l’an prochain, à 2,8 % contre 3,2 % cette année
- La croissance américaine ne décolle pas : la remontée trop précoce des prix immobiliers entrave la reprise du secteur de la construction, l’inertie de croissance dans les services continue de pénaliser le marché de l’emploi, la faible croissance de la productivité ne permet pas le rebond de l’investissement nécessaire au prolongement du cycle. La croissance déçoit et ne dépasse pas 2 % cette année ni l’an prochain.
- La déflation s’installe en zone euro et se propage aux pays du nord. Après les effets favorables de la sortie de récession, l’entretien de la croissance est rendu difficile par la détérioration des perspectives à l’exportation. L’Allemagne ne joue pas son rôle de locomotive, les autres pays ne décollent pas. La croissance retombe l’an prochain, à 0,9 %, après 1 % cette année.
- La situation des pays émergents souffre de l’influence négative de la conjoncture chinoise : confiscation des débouchés à l’exportation, faible demande de matières premières et dévaluation du Renminbi. Déséquilibres et instabilité chronique augmentent l’instabilité conjoncturelle. L’économie Russe bascule en récession, la croissance brésilienne retombe après l’intermède de le Coupe du Monde, les effets des réformes indiennes sont dilués par une conjoncture difficile.
Nouveau rallye obligataire
- La Fed ne va pas jusqu’au terme de son exercice de « tapering »; les taux directeurs restent à zéro. Les taux à 10 ans retombent entre 2% et 2,25% d’ici le début de l’année 2015.
- La BCE entame une période prolongée d’assouplissement non-conventionnel de sa politique. Les taux longs refluent sous l’influence du Bund dont le rendement à 10 ans tombe entre 1 % et 1,25 % d’ici début 2015. Les écarts de taux entre les pays du sud et le Bund allemand se stabilisent avant de s’écarter à nouveau courant 2015.
- Le risque déflationniste s’accroît à l’échelle mondiale, les cours des matières premières refluent sur fond d’instabilité accrue. Le Brent baisse sous les 90 $/b.
Instabilité croissante des marchés des changes
- Le changement de cap de la Fed contredit l’assouplissement de la BCE, le taux de change de l’euro ne baisse pas.
- La BoJ revient à la charge après l’échec des Abenomics, le yen dévisse en 2015.
- Le risque de change augmente dans les pays émergents, notamment en Asie où s’affrontent les politiques chinoise et japonaise.
Repli des marchés d’actions
La remise à plat des perspectives pèse sur les perspectives de résultats et les cycliques.
Le S&P reflue vers les 1600, l’euro Stoxx revient vers les 300 points. Les valeurs industrielles accusent le choc ; le DAX en ligne de mire.
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