A l’exception du Japon, où les PMI chutent, les enquêtes de Markit, qui concernent pour l’heure principalement l’Europe, font état d’une forte hausse des climats des affaires. Ils atteignent ainsi des niveaux parmi les plus hauts depuis la reprise de la mi-2021, malgré un contexte de prix toujours tendu. Les résultats de ces enquêtes doivent, comme d’habitude, être relativisés : effets de base ou optimisme post restrictions, elles n’ont pas forcément été d’une grande aide pour prédire l’activité de ces deux dernières années. Toujours est-il qu’en tant que données avancées, les PMI fournissent quelques précieuses indications sur l’état de la conjoncture mondiale. En l’occurrence, bien que le contexte inflationniste européen continue de se détériorer, l’activité semble tenir bon et ne pas en subir, pour l’heure, les conséquences.
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Les PMI offrent plutôt de bonnes surprises, à la grande exception de l’Allemagne
Au-delà d’un diagnostic conjoncturel parfois peu lisible du fait d’effets de base ou de la lecture qu’on en fait, les enquêtes Markit brossent tous les mois un tableau de la conjoncture internationale. Le principal enseignement des premiers résultats de celles d’octobre concerne l’impact de plus en plus contraignant des hausses de coûts, dues aux difficultés d’approvisionnement, aux matières premières et, dans une moindre mesure, aux salaires. Cette hausse pénalise encore l’industrie manufacturière et commence parfois à mordre sur les services. La sensibilité à cet environnement varie selon les pays et, sans surprise, impacte tout particulièrement l’économie allemande, notamment par rapport à la France. Sur ce point, les résultats de ce matin sont sans appel et préfigurent un quatrième trimestre très compliqué outre-Rhin. De son côté, le rebond des indicateurs nippons surprend et pourrait n’être que de courte durée quand bien même l’amélioration, bon an mal an, du contexte sanitaire semble pouvoir le maintenir à flot.
L’euphorie des PMI se prolonge grâce aux services, reste à la traduire dans les faits
Les PMI en zone euro se maintiennent, voire progressent, à un très bon niveau, le composite accélérant, de 57,1 à 59,2. Il faut dire que juin est marqué par une nouvelle embellie notable des conditions sanitaires, qui demeurent le principal déterminant de la conjoncture économique. Conséquemment, l’enquête de Markit fait état d’une nouvelle amélioration, sur le front de la demande, notamment étrangère, et d’un climat de l’emploi toujours bien orienté, grâce à des perspectives d’activité favorables. Le seul point noir semble donc se situer, comme pour les mois précédents, sur le front des prix, avec, toujours des pénuries de matières premières, des tensions sur les coûts et les prix de vente.
Satisfecit mais vigilance après les PMI européens
Les PMI européens du mois de mai sont bons, voire très bons, avec une accélération bienvenue du composite pour la zone euro, déconfinement oblige, de 53,8 à 56,9, dopée par la forte récupération des services. Au Royaume-Uni, les données sont au zénith. Les difficultés post-Brexit sont de mieux en mieux surmontées et la réouverture de l’économie fait flamber l’optimisme des professionnels de toutes origines.
Le tour d’horizon des données de la matinée fait néanmoins apparaître quelques signaux à ne pas négliger, notamment à quelques heures de la publication des chiffres américains. Dans le secteur manufacturier, les premiers signes d’essoufflement se profilent : le moral plafonne, voire, se replie ; parfois après avoir déjà beaucoup monté, comme en Allemagne, parfois moins, comme en France ou au Japon où l’indicateur rebaisse à 52,5. Les tensions rapportées sur l’offre s’accroissent. Elles continuent à tirer les prix mais gênent également de plus en plus les perspectives. Des tendances susceptibles de constituer un premier avertissement du retournement des effets de base jusque-là exceptionnellement porteurs.