Chacun pour soi.
Les tendances de l’économie mondiale s’améliorent. Toutefois, contrairement aux autres phases de reprise, cette amélioration provient d’abord des consommateurs. Si le fait est remarquable en Europe, avec l’arrêt des politiques d’austérité, il l’est aussi aux Etats-Unis, une fois les effets du choc fiscal de début d’année dépassés, ainsi qu’au Japon où les premiers temps du gouvernement Abe redonnent un peu de baume au cœur des consommateurs locaux. La situation est assez comparable en Chine, où la résistance de la consommation permet de sauver le pays des effets négatifs de la disparition du soutien à l’exportation. L’ensemble crée un environnement plus encourageant. Manque toutefois à ce tableau, ce qui depuis le milieu des années 90 a constitué l’un des principaux moteurs de la croissance mondiale, à savoir le commerce mondial. Il en résulte principalement deux conséquences :
- des perspectives de croissance durablement plus faibles que par le passé à l’échelle planétaire,
- une élévation du risque pour les pays encore trop largement dépendants de leurs exportations que sont les pays émergents dans leur globalité et, plus spécifiquement, les économies en situation de déséquilibres structurels : Brésil, Inde et Afrique du Sud pour lesquels le creusement des déficits extérieurs constitue une contrainte de plus en plus prégnante.