Quelle est la bonne attitude à attendre des gouvernements face à la propagation du virus ? Le sujet, c’est certain, animera bien des débats une fois la panique actuelle derrière nous. En attendant, la décision de mise en quarantaine de l’Italie dans son ensemble est une nouvelle cinglante qui ne manque pas d’interroger. Irraisonnée, disproportionnée ? La décision du gouvernement italien se comprend mieux face à la situation sanitaire du pays : les hôpitaux ne suivent plus, débordé, le système médical croule sous la montée des cas (plus de 9 000 à ce jour). Nul doute que les choses pourraient être gérées différemment si elles avaient été anticipées. Mais tel n’a pas été le cas, ni en Italie, ni ailleurs. Peu de doute également que l’orientation des politiques publiques de ces dernières années, n’a pas aidé à prévenir une telle situation. Victime d’un vieillissement accéléré, l’Italie aurait eu besoin, plus que tout autre pays de l’union monétaire, d’une progression de ses dépenses médicales moyennes par habitant ces dernières années que sa situation budgétaire ne lui a pas permis d’assumer. On connait les difficultés du système chez certains de ses voisins, pourtant nettement mieux pourvus : en France, par exemple, où le budget santé par habitant est de 43 % supérieur à celui de la péninsule selon les données d’Eurostat…
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États-Unis : stupéfiante valse des étiquettes. Où en est-on ?
En troisième lecture, c’est une contraction de 2,9% en rythme annualisé qu’aurait enregistré le PIB américain au premier trimestre de cette année par rapport au précédent, et non plus de 1 % ou de 0,1 % respectivement chiffré en deuxième et premier chiffrage. L’erreur est de taille ! Si les américains sont coutumiers de révisions importantes, d’ailleurs inévitables, celle-ci est exceptionnelle : la plus forte jamais enregistrée depuis le début de l’historique de ces révisions en 1976.
Cette révision en forte baisse du PIB du premier trimestre a, bien sûr, des effets sur le chiffrage des anticipations de croissance de l’ensemble de l’année 2014 qui sont loin d’être marginaux et pourraient, en particulier, pousser la Fed et le consensus à une nouvelle révision à la baisse du scénario privilégié. C’est donc sur un scénario, une nouvelle fois, nettement inférieur au précédent que Janet Yellen devra communiquer en septembre, vraisemblablement aux alentours de 1,5 %, au lieu de 2,1%-2,3% annoncé le 18 juin. Un tel changement ne peut naturellement pas passer inaperçu ni sur les marchés d’actions, ni sur ceux des Bonds, des changes ou de l’or. Or, si les derniers ont accusé le coup, le peu de cas donné par les marchés d’actions à ce changement de perspectives est dérangeant. Ceci d’autant plus que l’amélioration supposée de la situation depuis le début de l’année reste à valider. Lire la suite…