Les étrennes avant l’heure de J. Powell : Noël au balcon Pâques au tison ?

C’est une chose de considérer que la Fed retrouvera d’importantes marges de manœuvre pour baisser ses taux en 2024, comme l’illustrent, sans surprise, les changements apportés par ses membres à leurs prévisions. C’en est une autre que de s’engager dès aujourd’hui sur le terrain de futures baisses des Fed Funds, après, d’ores et déjà, une chute des taux longs de l’ampleur de celle de ces dernières semaines. La Fed aurait, en effet, pu être tentée de temporiser la chute des anticipations de taux, le temps, au moins, de pouvoir en apprécier les conséquences sur l’économie américaine. Tel n’a pas été son choix.

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Un mois pour rien pour l’inflation américaine… et sans doute pour la Fed

Pas vraiment de changement sur l’inflation américaine, en baisse d’un dixième, à 3,1 % en novembre, tandis que sa composante sous-jacente est restée stable à 4 %. Pas non plus de bouleversement parmi les principaux secteurs : la baisse mensuelle des prix de l’énergie et les faibles hausses dans l’alimentaire font reculer l’inflation totale, les biens restent à la limite de la déflation et les évolutions des prix des services demeurent contenues, sauf pour les services de transport.
Rien qui ne puisse inciter la Fed à remonter ses taux, mais, surtout, rien qui ne justifierait qu’elle avance son éventuel calendrier de baisse.

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Quand, même, les salaires britanniques décrochent…

En octobre 2023, les salaires britanniques hors bonus ont enregistré une croissance annuelle de 6,3 %, contre 7,6 % en septembre. En termes mensuels, le salaire moyen hebdomadaire moyen a reculé de 0,3 %, en données corrigées des variations saisonnières, une première depuis la crise du Covid. Manifestement, les tensions inflationnistes cèdent du terrain, y compris outre-Manche, où les progrès en la matière étaient jusqu’alors particulièrement lents par rapport au reste du monde occidental, de quoi consolider les espoirs de baisses généralisées des taux directeurs, quand bien même seulement d’ici quelques mois…

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NFP : mauvaise pioche, sans surprise… du fait des grèves

Avec 199 000 créations de postes salariés en novembre, le rapport officiel sur l’emploi américain est supérieur aux attentes et également supérieur au mois d’octobre durant lequel l’économie avait créé 150 K postes. La nouvelle, prise au pied de la lettre par des marchés très tendus à quelques jours du prochain FOMC, mérite d’être relativisée. Octobre avait été un mois de grèves qui, pour la plupart, ont pris fin en novembre. Le BLS avait signalé le mois dernier plus de 32 K pertes d’emplois dans l’automobile de ce fait, laquelle en a récupéré 30 K.

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L’industrie allemande, de mal en pis

Loin des -maigres- espoirs suscités par les climats des affaires, mais en phase avec les commandes, la production manufacturière allemande s’est repliée de 0,5 % en octobre après un recul de 1,7 % en septembre. Additionnée aux mauvais retours dans la construction, cette contraction a fait chuter la production totale (construction incluse) pour le cinquième mois consécutif, à son plus bas niveau depuis la première vague de Covid, en dépit du rebond de l’énergie et du secteur minier.

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Commandes allemandes : forte baisse ou point mort, c’est, en tout cas, mauvais

En octobre, les commandes allemandes ont reflué de 3,7 % par rapport à septembre, pour atteindre un plus bas depuis mars. En niveau, elles n’ont fait que rejoindre les commandes « hors exceptionnel », qui stagnent peu ou prou depuis sept mois, toujours inférieures de 4 % à leur volume d’avant covid après leur forte chute de mars. En résumé, outre les commandes de transport maritimes, sans doute en partie militaires, il ne s’est rien passé depuis longtemps

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Au revoir l’exception française, le PIB révisé à -0,1 % au troisième trimestre

On avait cru les risques récessifs cantonnés aux enquêtes et la croissance, bon an mal an, sauvée à +0,1 % au troisième trimestre. Il aura suffi d’une révision à la baisse de la FBCF (+0,2 % contre 1 % en première lecture), surtout en provenance des ménages et d’une révision à la hausse des importations, à +0,1 % contre -0,5 %, pour que le PIB ressorte en légère contraction, de 0,1 %.

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Les nouvelles d’Asie ne sont pas bonnes. Comment pourrait-il en être autrement ?

Une nouvelle fois, les nouvelles d’Asie déçoivent. En Chine, les PMI ont un peu plus fléchi, que ce soit dans l’industrie ou les services, en dépit d’un léger mieux dans la construction. En Corée, après deux mois de progression, la production industrielle s’est contractée de 3,5 % en octobre et stationne à un rythme de hausse de 1,8 % l’an, tandis que les exportations plafonnent et que les indicateurs de demande domestique ont du plomb dans l’aile. Ces données font écho à celles en provenance du reste de l’Asie de ces derniers jours, Vietnam y compris, et du Japon où, malgré un très léger mieux sur le front de l’activité industrielle en octobre, les tendances en place restent désespérément moroses.
En l’absence de reprise de la demande mondiale, l’inertie des exportations explique pour l’essentiel ces difficultés, lesquelles ne semblent pas en voie de résorption à en juger par les indicateurs avancés américains, toujours très influents sur l’activité exportatrice de la région. L’ensemble justife le calme observé sur les marchés des matières premières en dépit des tentatives récurrentes de rebond, telles que celles de ces derniers jours sur le marché pétrolier dans l’attente des annonces de l’OPEP+ dont on peut légitimement douter des conséquences durables sur les cours.

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