Moniteur de la croissance mondiale

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Envie d’y croire.

Malgré une situation encore très disparate, le sentiment qui se dégage des derniers indicateurs macro-économiques mondiaux est incontestablement plus favorable aujourd’hui qu’il y a quelques mois :
– Le climat des affaires s’est partout réorienté à la hausse, augurant d’une meilleure tenue des perspectives des industriels ;
– La consommation s’est généralement ressaisie, en témoigne la meilleure tenue des ventes d’automobiles dont la tendance des tout derniers mois contraste assez nettement avec celle du dernier trimestre de l’année dernière ;
– La croissance du commerce mondial se stabilise, quand bien même la dynamique des échanges est encore très affaiblie.
Les effets de cette amélioration sur l’activité réelle sont encore ténus. La production industrielle mondiale s’est tout juste stabilisée en fin d’année sous l’impulsion essentielle de la Chine, creusant ainsi l’écart avec le monde industrialisé. Sans doute faudra-t-il quelques mois encore avant de retrouver une tendance unanimement positive, mais la direction semble bel et bien donnée.

Moniteur de la consommation mondiale

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« Stand-by » tel est le sentiment que donnent les tendances de la consommation mondiale de ces derniers mois. Malgré de légers mieux en Chine, au Brésil ou aux États-Unis, l’environnement de la consommation mondiale est resté affecté par la détérioration persistante de la situation en zone euro, dans la plupart des pays d’Europe de l’Est et dans les plusieurs grands pays d’Asie hors Chine. Dans de telles conditions, la croissance mondiale du commerce de détail stationne aux alentours de 3 % l’an et celle des ventes d’automobile s’est notablement infléchie fin 2012. L’ensemble continue à illustrer une situation fragile, toujours bridée par des évolutions très contenues du pouvoir d’achat des ménages à l’échelle mondiale.
Le repli des prix des matières premières, les initiatives de soutien monétaires de plusieurs pays émergents et la reprise immobilière aux États-Unis commencent toutefois à produire leurs effets : le climat de confiance des consommateurs s’est récemment amélioré dans de nombreux pays hors Europe. Sauf remontée intempestive des prix des matières premières et durcissement des politiques économiques, la consommation mondiale devrait se présenter sous un jour plus propice début 2013, malgré bien peu d’espoirs du côté européen.

Moniteur de la croissance mondiale : net ralentissement de l’activité d’ici la fin de l’année

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Les indicateurs d’activité internationaux n’augurent rien de bien rassurant pour les prochains mois. La stabilisation du climat de confiance des industriels durant le printemps n’a été qu’un feu de paille qui a laissé place depuis le début de l’été à une détérioration généralisée des perspectives, particulièrement marquée parmi les grands exportateurs de produits manufacturés. L’activité exportatrice des pays asiatiques, qui constitue un bon témoin des tendances globales de la demande, s’est nettement affaissée ces derniers mois. Simultanément la croissance du commerce entre la Chine, L’inde et le Brésil s’est brutalement interrompue. A la détérioration des flux des échanges de produits intermédiaires qui a marqué les mois passés, succède aujourd’hui un net repli de la demande de biens d’équipement, qui, au vu du repli généralisé des taux d’utilisation des capacités, a toutes les chances de se poursuivre à brève échéance. La demande de biens de consommation a moins souffert jusqu’à présent. Les ventes d’automobiles se sont légèrement raffermies parmi les BRICs, notamment sous l’effet d’un regain d’achats au Brésil et en Chine, et ont continué à bien se tenir aux États-Unis, ce qui a permis de compenser l’anémie du marché européen. Les indications sur le commerce de détail hors automobiles sont toutefois moins encourageantes, en particulier dans les pays du G7. La croissance des pays de l’OCDE devrait, au total, nettement ralentir d’ici la fin de l’année et celle des BRICs risque fort de suivre le mouvement.