L’Humeur du Vendredi 29 novembre

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Prix des matières premières, ce qu’on aimerait y voir, ce qu’ils nous susurrent

Nous étions parti d’un bon pied cette semaine, avec, une fois n’est pas coutume, un sujet réconfortant à traiter, celui de la baisse envisageable des cours du pétrole dans la foulée de l’avancée des négociations sur l’arrêt du développement de l’arme nucléaire en Iran. Assez convaincus que l’accord de cette semaine pouvait avoir une valeur de 10 dollars par baril, au minimum, nous avions envisagé de faire le point sur ce qui, de prime abord, est cette bonne nouvelle pour l’économie mondiale.

Pourquoi donc ne pas nous contenter de ces évidences ?

La France va-t-elle aussi mal qu’on le dit ? 

Après la douche froide des PMI de la semaine dernière, les résultats de l’enquête INSEE rassurent. Non seulement, rien ne valide dans cette dernière le scénario d’un retour en récession que certains se sont précipités de brandir après la publication des PMI, mais l’analyse détaillée offre même certains points de réconfort.

 

L’Humeur du Vendredi 22 novembre

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Les trois raisons pour lesquelles nous ne croyons pas à la fin du QE

Les déclarations de B. Bernanke et la publication des minutes du dernier comité FOMC ont effacé les doutes nés du changement de communication de la Fed du 18 septembre et renforcé les anticipations d’une réduction de ses achats d’actifs, dorénavant largement anticipé pour le mois de mars. Nous restons dubitatifs par rapport à ce consensus, ceci pour trois raisons essentielles. La première tient à notre perception des tendances en cours de l’économie américaine, au sujet de laquelle nous ne voyons guère se profiler l’amélioration qui permettrait de satisfaire les objectifs affichés de la Fed en matière de croissance ou d’inflation dans les prochains mois. La seconde tient à l’effet incontournable d’une réduction du QE sur l’évolution des taux d’intérêt à long terme, à laquelle une économie encore fragile ne résisterait pas. Revenons sur chacun de ces points.

Combien de temps tiendront les derniers verrous de Francfort ?

C’était écrit, la BCE devrait faire davantage au fur et à mesure qu’approcherait l’heure de la fin du QE de la Fed. Nous y sommes. Que cette dernière passe ou non à l’acte -l’article précédent montre que nous n’y croyons guère- l’anticipation d’une réduction de ses achats d’actifs a déjà des effets massifs sur les marchés et l’allocation de capitaux à travers la planète. En asséchant le marché des T-bonds, les interventions de la Fed ont, en effet, détourné depuis plus d’un an, les flux de capitaux des marchés américains vers de nombreux autres actifs, aux premiers rangs desquels les actifs souverains des pays émergents et ceux de la zone euro. En réduisant son QE, la Fed redonnerait au marché américain toute sa place, créant ainsi les conditions pour un vraisemblable rapatriement de ces investissements sur le sol américain. Les marchés émergents et les marchés souverains de la zone euro sont donc particulièrement exposés à tout changement d’orientation de la politique monétaire de la Fed.

 

L’Humeur du Vendredi 15 novembre

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Que n’avons-nous une « Janet » à la tête de la BCE !     

Le contraste à une semaine d’intervalle est saisissant, entre un Mario Draghi, apparemment soulagé d’avoir pu extirper du comité de politique monétaire de la BCE qu’il préside, une baisse de 25 points de base de ses taux directeurs jeudi dernier, et la future Présidente de la Fed, Janet Yellen, qui lors de la confirmation de sa nomination devant le Sénat, nous assure que la Fed n’est pas prête de réduire sa contribution au rétablissement de la situation américaine. Plus encore que ce contraste, c’est bien un sentiment de frustration que l’on ressent de ce côté-ci de l’Atlantique. Que n’avons-nous une « Janet » à la tête de la BCE !

Zone euro : Vous avez dit déflation ? 

Après trois années d’une politique à tous égards déflationniste, comment ne pas être surpris de la panique qui subitement s’empare des observateurs à la vue des faibles niveaux d’inflation de la zone euro. Les dés ont été jetés dès 2010 avec l’adoption du Programme de Stabilité de la Commission Européenne et les cartes n’ont cessé d’être rebattues depuis, au fur et à mesure de l’amplification de la crise souveraine.