L’inflation sous-jacente, une brèche dans les perspectives de resserrement de la BCE

Alors même que l’inflation totale  en zone euro gagne encore un demi-point en juin, à 8,6 %, l’inflation sous-jacente passe de 3,8 % à 3,7 %, une décélération faible qui s’explique, en partie, par un certain nombre de mesures gouvernementales, telle la baisse des tarifs ferroviaires en Allemagne pour trois mois. Reste que cette dernière n’accélère pas et ne contribue toujours qu’à hauteur de deux points et demi à l’évolution annuelle des prix à la consommation, pas beaucoup plus, en fait, que l’objectif de la BCE sur l’inflation totale. La situation est donc assez éloignée de l’americaine ou de la britannique ce qui renforce le diagnostic selon lequel la BCE n’a pas lieu de suivre ni la Fed ni la Banque d’Angleterre.

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Malgré le repli de l’inflation allemande, les tensions sur les prix restent intenses

L’inflation espagnole passe le cap symbolique des 10 % en juin, avec une hausse annuelle des prix à la consommation de 10,2 % selon les données non harmonisées, contre 8,7 % en mai. A contrario, l’Allemagne qui bénéficie des réductions de taxes sur l’énergie et des prix ferroviaires a vu son inflation refluer de 7,9 % en mai à 7,6 % en juin, un repli somme toute limité au regard des mesures adoptées. Les rares bonnes nouvelles sur le front de l’inflation en zone euro viennent donc des enquêtes de la Commission, qui tendent à confirmer le repli timoré des anticipations déjà constatées en mai…

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La récession rôde aux Etats-Unis

Les jours se répètent et se ressemblent du côté des indicateurs conjoncturels. Cette fois-ci, ce sont les climats des affaires des Fed de Richmond et de Dallas ainsi que les indicateurs de confiance des ménages du Conference Board qui virent de bord en juin et s’enfoncent à des niveaux rarement observés en dehors des périodes de récession. La FED d’Atlanta qui avait pu revoir de 0% à 0,25 % son estimation pour la croissance du deuxième trimestre la semaine dernière ne devrait pas tarder à faire marche arrière ; un prélude à ce qui attend vraisemblablement la FED avec des perspectives de plus en plus mauvaises sur le front de l’emploi.

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Les ménages broient du noir, les entreprises devraient suivre sous peu

Les indicateurs de confiance des ménages n’en finissent pas de baisser. En France, celui de l’INSEE perd trois points en juin, à 82, tandis qu’en Allemagne, le GfK recule d’un peu plus d’un point, à -27,4. Dans les deux cas, il s’agit de niveaux inférieurs à ceux constatés durant la première vague de covid, qui avait pourtant paralysé l’économie. Après le Michigan américain, au plus bas depuis sa création, les données européennes s’ajoutent à une longue liste d’indicateurs profondément déprimés qui accréditent de plus en plus le risque d’une contraction de l’activité économique dans les pays industrialisés.

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L’IFO toujours fébrile, les services surnagent mais les perspectives vacillent

Peu de changements sur les indicateurs IFO de climat des affaires en juin par rapport à mai, l’indicateur composite perd 0,7 point, à 92,3, sous l’effet d’une légère dégradation de ses deux composantes, perspectives et conditions courantes. Ces dernières demeurent cependant relativement solides, toujours soutenues par les services qui enregistrent même une amélioration. L’ensemble incite à nuancer l’ampleur de la baisse du PIB au deuxième trimestre. Les résultats publiés ce matin ne modifient cependant pas les perspectives d’un brutal ajustement encore à venir de la conjoncture d’ici la fin de l’année sur fond de choc marqué de pouvoir d’achat, notamment illustré par la chute du climat des affaires dans le commerce de détail.

 

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PMI, le flop. Le Bund à 1,45% !

Nouvelle série de baisse des indicateurs de climat des affaires européens ce matin. Les PMI composites allemand et français effacent le rebond permis ces derniers mois par la normalisation des conditions sanitaires et perdent respectivement plus de deux et trois points, à 51,3 et 52,8, leurs plus bas depuis janvier. L’indice composite préliminaire pour la zone euro perd, de fait, quasiment trois points, à 51,9 au lieu de 54,8 le mois dernier, avec une chute de particulièrement marquée dans les services, retombés à 52,8 contre 56,1. L’indicateur INSEE s’effrite également de deux points, à 104. En cause, les difficultés à digérer les hausses de prix pour les entreprises et les pertes de pouvoir d’achat des ménages qui, in fine, entament les perspectives de demande. La confiance dans le commerce de détail et le tourisme en pâtissent particulièrement. Les marchés souverains, soumis à des craintes montantes de récession, accentuent la correction de ces derniers jours en même temps que se dessine un net repli des anticipations de resserrement monétaire : les taux à 2 ans perdent plus de 15 points de base en Allemagne, à 0,85 %, et le rendement du Bund à 10 ans revient à 1,45 %, quand il était à quasiment 1,90 % il y a une semaine ; les taux italiens reviennent, eux, à 3,50 % !

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La BoE à pas de velours pour contrer une inflation prévue à 11%

Cinquième hausse d’un quart de point de ses taux directeurs, qui atteignent 1,25 % : la Banque d’Angleterre, risque conjoncturel oblige, joue la gradualité, au contraire de la Fed, et espère que la mauvaise conjoncture fera le reste pour contrer l’inflation. Le processus risque d’être long, selon ses propres projections. A brève échéance c’est en effet un taux d’inflation de 11% qu’elle promet. Pas de quoi lever le pied sous peu malgré la probable contraction du PIB au deuxième trimestre. La banque d’Angleterre, sans modifier son scénario précédent, prend acte de deux évolutions : 1)Les risques pour la croissance se sont rapprochés, de sorte que le scénario pour le PIB du deuxième trimestre est maintenant de -0,3 %, contre une relative stabilité envisagée le mois dernier. 2)Les pressions inflationnistes sont plus importantes, puisque la hausse annuelle des prix à la consommation pourrait maintenant atteindre 11 % en octobre, contre 10 % au dernier trimestre dans sa projection de mai. Dans le dilemme inflation/croissance, qui s’aggrave et auquel sont confrontées les banques centrales, c’est encore la lutte contre la première qui l’emporte puisque la BoE affirme « vouloir agir avec force » en cas de persistance inflationniste.

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Fed : effet subliminal du scénario 2024, art du fine tuning ou promesse de récession ?

À première vue, J. Powell est apparu plus restrictif qu’attendu. Non seulement la FED a procédé à une hausse de 75 points de base des Fed Funds, à 1,75%, ce qui n’était pas arrivé depuis novembre 1994 et correspond indiscutablement à une montée en puissance du resserrement monétaire, mais elle réhausse de 150 points de base son scénario pour la fin de l’année, de 1,9 % en mars à 3,4 %, ce qui suggère au moins une réplique de même ampleur à l’occasion des quatre FOMC programmés d’ici fin décembre, en plus de trois hausses d’un demi-point chacune. En outre, J. Powell est on ne peut plus clair : « la croissance de la demande doit ralentir pour s’ajuster à une offre insuffisante ». La Fed a de fait révisé à la baisse son scénario de croissance, ce qui, à la lueur du discours semble correspondre à un objectif plutôt qu’à une prévision… Comment expliquer, dès lors, la réaction des marchés à ces annonces, à savoir : un net repli des taux futurs, notamment des deux ans, et du dollar ainsi qu’un rebond des bourses, de l’or, sans oublier les cryptomonnaies ? C’est dans le scénario 2023 et 2024 de la FED que se trouve la réponse et, disons-le, tout l’art du savoir-faire de la FED à l’égard des marchés… dont on aimerait, soit dit en passant, que la BCE sache un peu s’inspirer. La conclusion sur le front des perspectives économiques est cependant loin d’être aussi avantageuse…

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