Volée de bons indicateurs américains… La Fed aurait-elle parlé trop vite ?

Le PMI composite américain a, encore, gagné près d’un point, en mai, à 54,5, son plus haut niveau depuis un an. Il a, de nouveau, été porté par les services, en hausse d’un point et demi à 55,1. L’indice manufacturier n’a pas fait long feu en territoire de croissance et a rechuté à 48,5 (-1,7 point), bien que supérieur à ceux publiés ce matin en Europe.

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L’industrie ne va pas mieux, le rattrapage des services s’étiole, sauf en Allemagne

Ralentissement en France et au Royaume-Uni, léger mieux au Japon. Pour chacun de ces pays, la livraison des PMI du mois de mai n’a rien de véritablement surprenant, confirmant le plus souvent ce qui était déjà pressenti, à savoir, globalement, une stagnation persistante de l’activité manufacturière et un essoufflement du rattrapage dans les services. L’exception est allemande où le PMI manufacturier chute de nouveau à un plus bas de 42,9, rarement observé dans son histoire, mais où, a contrario, celui des services gagne encore 1,8 points, à 57,8 points, tout aussi exceptionnel hors périodes de déconfinement de ces trois dernières années. Qu’en tirer comme enseignement ? Difficile à dire. Si l’on est tenté de rappeler que les PMI n’ont pas été les plus fiables des indicateurs en matière de croissance, notamment influencés par des effets prix, l’action du gouvernement allemand porte, peut-être, néanmoins ses fruits. L’introduction d’un tarif unique pour les transports publics, à 49€/mois, a-t-elle contribué à une plus grande mobilité de la population, aux effets dynamisants sur la demande au cours de ce mois de mai rempli d’opportunités ? L’IFO attendu demain nous en dira peut-être davantage mais, dans un contexte où l’industrie a perdu son rôle d’entrainement sur la croissance, l’influence des politiques publiques a tout lieu de prendre de plus en plus d’importance sur la conjoncture. Les indicateurs de ce matin sont moins favorables côté français où le PMI composite perd un point, à 51,4 points, plus en phase avec les retours de l’enquête INSEE du mois dernier qui avaient déjà constitué une première alerte.

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Frémissements sans plus de l’activité US sauf, peut-être, dans l’immobilier

Tant du côté des ventes de détail que de la production, les données concernant le mois d’avril, publiées aujourd’hui, n’offrent pas beaucoup de visibilité sur l’économie américaine, à ceci près qu’elles ne se sont pas dégradées davantage. A défaut d’être synonyme de rebond, avril n’aura, au moins, pas été un mois récessif.

Après un recul en février/mars, les ventes de détail à prix courants ont progressé de 0,4 %, soit autant que l’inflation totale et moins que l’inflation des biens (0,6 %). Dans ce contexte, la consommation réelle des ménages, publiée la semaine prochaine, est sans doute restée relativement stable, en tout état de cause, insuffisante pour effacer les baisses de février et mars.

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L’inflation salariale, une exception britannique qui pourrait menacer la livre

Au Royaume-Uni, les salaires hors bonus ont progressé, en mars comme en février, de 0,6 % sur un mois et de 7 % sur un an. Autrement dit, leur évolution dépasse, toujours, celle de l’inflation sous-jacente, qu’elle contribue, vraisemblablement, à entretenir. Quant aux salaires totaux (bonus compris), s’ils ont ralenti, c’est uniquement en raison d’effets de base et non d’une quelconque accalmie.

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L’économie chinoise se languit mais fait le plein des effets de base

+18,4 % en glissement annuel pour les ventes de détail, +13,5 % pour la production de services et un modeste +5,6 % pour la VA dans l’industrie : tels sont les chiffres de l’activité chinoise en avril et ils semblent, à première vue, encourageants.

Néanmoins, les données chinoises sont pour la plupart publiées à prix courants et en glissement annuel. Leur résultat est donc tout autant lié aux évolutions de prix qu’à ce qui s’est passé un an auparavant, en l’occurrence en avril 2022, marqué par une grande faiblesse de l’activité.

Au vu des informations complémentaires à disposition, le bilan qui ressort des données du jour est, en effet, bien moins encourageant qu’il n’y paraît en première lecture.

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Un peu de suivisme et beaucoup d’optimisme du côté de la BoE

Il était presque impossible, pour la BoE de ne pas suivre ses homologues européenne et américaine, avec une nouvelle hausse de  25 points de base de ses taux directeurs, qui ne faisait guère de doute au vu d’une inflation supérieure à 10 %. La livre, d’ailleurs, n’a pas véritablement profité de cette annonce et s’est, au contraire, repliée face au dollar.

C’est donc, plutôt, sur ses projections qu’elle était attendue. Après avoir annoncé une récession en fin d’année dernière puis être revenue sur son scénario dès mars, la BoE en dévoile, enfin, les détails.

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Des tendances, enfin, plus convaincantes de désinflation aux Etats-Unis

Les mesures de l’inflation n’ont pas beaucoup évolué aux États-Unis entre mars et avril. Sur un mois, le CPI total a augmenté de 0,4 % après 0,1 %, en raison d’un léger rebond des prix énergétiques, tandis que sa composante sous-jacente a conservé son rythme du mois précédent, là aussi, de 0,4 %. Sur douze mois, en l’absence d’effet de base similaire à ceux de mars, l’inflation totale comme sous-jacente ont seulement perdu un dixième de point, à respectivement 4,9 % et 5,5 %.

Un mois « pour rien », à première vue, avec des résultats toujours très supérieurs aux objectifs de la Fed. Aux détails près du rapport de ce mois-ci qui offrent des signes nettement plus tangibles de décélération de l’inflation sur des postes sensibles, loyers en particulier, et services de transport.

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Sérieuse claque des commandes à l’industrie allemande

Les commandes à l’industrie allemande se sont effondrées de 10,7 % entre février et mars après une hausse de 4,5 %, pour chuter à leur plus bas depuis la première vague de Covid. Une telle contraction est rarissime. Sauf les mois de mars et d’avril 2020, il faut remonter au début des années quatre-vingt pour retrouver des chiffres comparables. Dans le détail, bien peu de spécificité, aucun indicateur ne sort, en effet, du lot : les commandes étrangères ont baissé d’environ 13 %, les domestiques, de 7 % et les commandes hors éléments exceptionnels se sont repliées de 8 %. Dans l’automobile, les ordres se sont contractés de 12 % tandis que dans les machines et dans la chimie la chute est de 6 %. Dans ce dernier secteur, leur niveau ne représente que trois quarts de ceux du début 2020.

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