L’inflation européenne, un peu plus près du but avec les données allemandes

En baisse de deux dixièmes, l’inflation allemande est retombée à 2,2 % au mois de juin, sous l’effet, notamment, d’une accélération à la baisse de sa composante énergétique, à -2,1 % après -1,1 % et malgré une très légère accélération dans l’alimentaire.

Après les données françaises, espagnoles et italiennes, les variations sur le front des prix semblent, clairement, baissières en zone euro. Parmi les principaux pays de l’Ouest du continent, seule la Belgique a enregistré une accélération entre mai et juin. Après s’être légèrement retendue en mai, l’inflation en zone euro, publiée demain, devrait ainsi pouvoir refluer d’un dixième, à 2,4 %-2,5 % en juin.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’obscur paravent des scenarios de marché d’après le 7 juillet

Même pas mal ? C’est la conclusion à laquelle la plupart des économistes devraient parvenir quand il s’agit d’évaluer l’impact d’une éventuelle victoire du RN sur les marchés financiers. Son programme, édulcoré, n’a plus grand-chose pour déplaire aux investisseurs, en effet. Une bonne stratégie politique voudrait, par ailleurs, que ses défenseurs se gardent bien d’aller titiller les marchés durant cette période-test, au cours de laquelle le premier souci devrait être d’asseoir leur crédibilité en matière de gouvernance… dans la perspective de 2027. Si, comme nous le pensons, la Fed finit par baisser ses taux directeurs sans tarder, il se pourrait, même, que les taux de la dette française refluent d’ici la fin de l’année !
Pourtant, même dans ce schéma-là, les risques assortis aux résultats des élections législatives françaises sont considérables. En premier lieu parce que, dans le meilleur des cas ressortirait la pire des hypothèses, celle que s’installe durablement en France un gouvernement d’extrême droite, ouvrant de facto la porte à une multitude d’inconnues à plus ou moins long terme.
Inconnues sociales d’abord, avec un programme résolument discriminant dont souffriront, en premier lieu, ceux qui l’auront porté au pouvoir et les risques d’instabilité assortis, susceptibles de déboucher sur des situations de crises imprévisibles, peut-être inédites. L’inconnue politique, ensuite, qui ne disparaîtra pas de sitôt après les élections. L’extrême droite lâche difficilement le pouvoir quand elle le tient, comme l’a rappelé l’épisode du Capitole aux États-Unis. Inconnues européennes et géopolitiques, aussi, avec un quart du Parlement de l’UE entre les mains d’une extrême droite idéologiquement contre l’Europe, sauf quand elle sert ses ambitions politiques, en même temps que profondément divisée sur le front géopolitique, commercial et même sur celui de l’immigration. Inconnues économiques, enfin, d’une formation bien partie pour accroître plus encore les inégalités et le déclin de la France qui l’auront portée au pouvoir, ou, ce qui revient au même, pour empêcher l’avancée des chantiers d’avenir, avec le risque, qui plus est, de donner plus d’écho, encore, à la politique démago-capitaliste d’un D. Trump en lice pour un retour au pouvoir en janvier prochain aux États-Unis.
A trop se focaliser sur les scénarios de marché, le risque est grand de passer à côté de l’essentiel.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

L’inflation américaine flanche face à une conjoncture de plus en plus à la peine…

La consommation des ménages américains a progressé de 0,3 % en mai, légèrement mieux qu’attendu et que suggéré par les ventes de détail. Il n’en reste pas moins que cette bonne surprise peine à faire oublier les mauvais retours récents en provenance de la conjoncture américaine, qui n’ont cessé d’entretenir les anticipations de baisses des taux de la Fed, quoi que cette dernière ait pu annoncer lors de son dernier FOMC. Dans ce contexte, le net ralentissement de l’inflation PCE, dont les composantes totale et sous-jacente redeviennent compatibles avec un retour vers 2 %, finit par convaincre. Il sera selon toute vraisemblance difficile à J. Powell de ne pas prendre acte de ces changements, sinon dès le prochain FOMC, du moins lors du RDV de Jackson Hole de la fin août…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Inflation, élections…La BoE encore en stand-by ?

La Banque d’Angleterre avait été la première grande Banque Centrale occidentale à remonter ses taux directeurs, en décembre 2021. Maintenant qu’il s’agit de les baisser, cependant, elle prend son temps, davantage, en tout cas, que la BCE. En effet, la croissance a été au rendez-vous en début d’année et le ralentissement des prix s’est avéré un peu moins net que prévu par la BoE en mai. Certes, l’inflation est revenue à 2 % selon les chiffres de ce matin, mais ce n’est sans doute que transitoire, à en juger par le rythme soutenu de l’évolution des salaires et des prix sous-jacents. Cela n’exclut pas forcément une surprise, mais celle-ci serait assez malvenue à la veille d’une échéance électorale.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Beaucoup de bruit pour rien sur les marchés de taux américains

Après avoir stagné en avril, les ventes de détail à prix courants n’ont progressé que de 0,1 % d’un mois sur l’autre en mai. Un indice de plus du ralentissement de la croissance américaine, auquel les marchés ont réagi par un décrochage immédiat des taux à 10 ans de 5 points de base. Contredits, depuis, par les données de production industrielle, en hausse de 0,9 %, les marchés revoient légèrement leur copie. Bref, l’indécision suit son court.
Cette hyper-sensibilité des marchés à la moindre information économique est pour le moins ennuyeuse, créant une instabilité de plus en plus grande sans réel fondement. Car s’il est une réalité, c’est bien celle d’une stagnation à peu près littérale de l’activité industrielle depuis plus de deux ans, aux Etats-Unis comme dans la plupart des pays industrialisés, que les données américaines du mois de mai ne remettent pas en cause, surtout au vu des retours en provenance de la demande domestique. La Fed y verra-t-elle un message subliminal qui nous échappe ? On peut toujours l’imaginer mais sur le fond, néanmoins, rien de nouveau.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La semaine de tous les dangers

Malgré le séisme politique du 9 juin, la crise politique française n’a jusqu’à présent eu que des effets « contenus » sur les marchés. Merci à l’inflation américaine, laquelle, avec la remontée des inscriptions au chômage et la baisse de l’indice de confiance du Michigan a fait dévisser les taux américains de plus de 20 points de base sur l’ensemble de la courbe. Le message faucon du FOMC a ainsi été englouti à la faveur, non seulement, du maintien des anticipations de deux baisses des Fed Funds cette année mais d’une probabilité accrue de trois baisses ! L’ensemble a permis de contrer les tensions sur les taux français. Le rendement de l’OAT à 10 ans n’a repris que 2 points de base au cours de la semaine écoulée, à 3,14 % vendredi soir. Ne pensons pas cependant que la crise ne couve pas. L’écart de taux avec l’Allemagne s’est envolé de 30 points de base, à quasiment 80 points, un plus haut depuis le début 2017. Plus préoccupant, le coût de l’assurance contre le défaut de la dette française s’est envolé de 530 points en une semaine, à 31 points, tandis que le CAC 40 a effacé la quasi-intégralité de ses gains de l’année avec une chute de plus de 6 %.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les marchés ignorent le message faucon du FOMC et se cabrent sur le bon CPI…

Comme envisagé, la Fed a révisé ses perspectives de baisses des taux et ne conserve dans ses Dots qu’un seul mouvement d’un quart de point d’ici la fin de l’année, à 5,0 %-5,25 %, au lieu de trois jusqu’alors. Réponse logique à la révision à la hausse de ses prévisions d’inflation de deux dixièmes, à respectivement 2,6 % et 2,8 % pour le PCE total et sous-jacent d’ici la fin de l’année, la correction est néanmoins plus importante que généralement attendue. Le message est, par ailleurs, renforcé par un communiqué très ferme, particulièrement insistant sur l’objectif d’inflation recherché et une posture de J. Powell nettement plus faucon que depuis le début de l’année.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Quoi qu’il en soit de la Fed ce soir, l’inflation rouvre la porte à des baisses de taux

La Fed a tout lieu de publier ce soir un changement potentiellement marqué de ses perspectives de baisses des taux pour cette année. Compte-tenu des doutes émis par nombre de ses membres sur l’ancrage de la désinflation, elle pourrait réviser ses Dots de trois baisses d’un quart de point envisagées en mars, à deux, voire une seule dans un cas extrême. Les données du mois de mai indiquent, pourtant, une nette amélioration de la situation. Non seulement l’inflation des prix à la consommation est passée de 3,4 % à 3,3 % et sa composante sous-jacente, de 3,6 % à 3,4 % mais rares sont aujourd’hui les postes pour lesquels le rythme mensuel de hausse des prix dépasse le niveau requis pour revenir à 2 %, à savoir 0,17 %. La désinflation s’installe donc bel et bien dans un contexte conjoncturel, par ailleurs, nettement moins favorable qu’il y a quelques mois, quoi qu’il en soit des évolutions de l’emploi. Sauf grande surprise d’un côté ou de l’autre durant l’été, l’ensemble redonne du poids à de possibles baisses des taux dès le mois de septembre ; une évolution bienvenue pour les taux français !

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre