Croissance, inflation, chômage : la Fed souligne les méfaits de la politique actuelle

« Les Dotplots envisageaient deux baisses de taux en 2025 en mars, les retirer se révèlera compliqué dans le contexte en présence. C’est dans ses projections à plus long terme que la Fed pourrait affirmer sa prudence à l’égard de la politique de l’administration, en réduisant, par exemple, ses projections de baisse des taux pour 2026 et 2027 ». Cet extrait de notre Preview d’hier reflète assez fidèlement la communication de la Fed à l’issue du FOMC de ces deux derniers jours. Comme anticipé, cette dernière n’a pas changé le niveau de ses taux directeurs, pas plus qu’elle n’a donné d’indication sur la possibilité d’une baisse en juillet. Contrainte de conserver sa projection d’un repli de 50 points de base d’ici la fin de l’année, face aux bons résultats d’inflation et à la multiplication des signes de fragilité de l’économie, elle a néanmoins limité la portée de ce scénario en fermant la porte à la perspective d’un cycle prolongé d’assouplissement monétaire. Il ne reste plus en effet que 25 points de base des 50 envisagés au mois de mars pour 2026, avant un nouveau quart de point en 2027…
Malgré un degré inhabituel d’incertitudes, amplement souligné par J. Powell, les projections du FOMC sont on ne peut plus claires : selon ses membres, la politique en présence est synonyme de moins de croissance mais de plus d’inflation et de chômage, avec pour résultat de réduire la marge de baisse des taux d’intérêt, en dépit d’une croissance nominale à peu près identique. Si le chiffrage n’est pas strictement celui d’un scénario de stagflation, la direction est bien celle-là.

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