BoJ, Fed : quand les risques sur l’avenir l’emportent sur l’inflation passée

Si l’inflation des tout derniers mois était l’alpha et l’omega des décisions de politique monétaire, alors la BoJ aurait, au moins à une occasion, remonté ses taux directeurs depuis la dernière hausse de janvier. Au lieu de cela, elle a laissé ses taux inchangés pour la troisième fois consécutive, à 0,5 % ce matin. Dans un souci de contenir les tensions sur la partie longue de la courbe des taux, elle a, même, confirmé sa décision de réduire le rythme de baisse de ses achats d’obligations à partir d’avril prochain.
A contrario, les données d’inflation américaine sont on ne peut plus en phase avec ce qu’il lui faudrait pour que la Fed prépare, demain, le terrain à une baisse des Fed Funds en juillet, à défaut de se précipiter en y procédant dès maintenant. Ce n’est, pourtant, pas l’hypothèse privilégiée.
Dans un cas comme dans l’autre, la fonction de réaction des banques centrales est devenue de plus en plus complexe, imprégnée d’une multiplication de risques et de sources d’incertitudes qui ont pour conséquence de retarder les processus de décision : impact incertain de la guerre commerciale sur les perspectives de croissance et d’inflation, tensions sur les marchés de taux à long terme, politiques budgétaires particulièrement dispendieuses, sans parler des risques géopolitiques. Face à un tel degré d’incertitude, le plus probable est que la Fed ne s’engage qu’à demi-mot sur sa politique à venir, quand bien même il lui sera difficile de gommer l’intégralité des baisses de taux affichées dans les Dotplots du mois de mars.

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