PIB français : l’effet glaciation de la crise politique

Attendu stable par l’INSEE et la Banque de France, après une hausse de 0,4 % à l’été, le PIB français s’est finalement contracté de 0,1 % au dernier trimestre 2024, en raison d’une contribution négative d’un dixième des variations de stocks et de deux dixièmes du commerce extérieur. Au final, sur l’ensemble de l’année, la révision à la hausse du deuxième trimestre a permis de sauvegarder une croissance moyenne de 1,1 %. L’impact négatif de la crise politique ne fait aucun doute sur l’origine des mauvais chiffres de fin d’année. L’économie française s’est littéralement figée au dernier trimestre, suspendue aux résultats de négociations budgétaires tumultueuses, assorties de menaces d’austérité, et victime des pénalités additionnelles en provenance d’une économie allemande en récession et du contrecoup des JO. L’ensemble est toutefois moins mauvais que redouté, en particulier sur le front de la consommation des ménages sur laquelle la désinflation produit quelques effets salvateurs, ainsi que souligné par ailleurs par les données mensuelles d’achats de biens. Le budget en discussion permettra-t-il de préserver cet atout ? C’est toute la question.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre
Partager ceci :
Share