L’inconfort que nous avons exprimé au sujet du changement de cap de la politique monétaire de la Fed trouve son origine dans une lecture des tendances en cours de l’économie américaine assurément moins confiante que généralement exprimé par le consensus. Alors que la publication des bons chiffres de croissance du quatrième trimestre 2013 risque de nous faire apparaitre un peu plus en porte à faux, nous revenons ici sur ce qui continue à nous contrarier dans les développements récents de la conjoncture américaine. Ces points s’articulent autour des trois principaux sujets suivants :
- Une perception de la reprise immobilière assurément différente de celle du consensus, les distorsions entre prix et volume d’activité constituant à notre sens une anomalie préoccupante pour la suite du cycle,
- Un scepticisme persistant sur le scénario prédominant d’une reprise de l’activité tirée par l’investissement des entreprises, dont nous ne voyons toujours pas le début de la concrétisation,
- Un inconfort face aux tendances escomptées du marché de l’emploi, dont l’embellie récente nous semble très fragile.