L’année 2018 s’est ouverte dans un climat d’euphorie des marchés financiers sur fond de regain de confiance sur les perspectives mondiales et de remise en question de l’environnement de bas taux d’intérêt. Les annonces à sensation des grandes entreprises américaines, à coup de promesses d’investissements et d’emplois dans la foulée du rapatriement des bénéfices incité par la réforme fiscale, ont créé l’engouement des économistes et investisseurs. Simultanément, la réduction des stocks de pétrole a continué à doper les cours de l’or noir, ces derniers franchissant la barre des 70 $ mi-janvier, une hausse de plus de 11 % en un mois, qui entraîna dans son sillage une remontée généralisée des anticipations d’inflation, par ailleurs, encouragée par des données économiques mondiales toujours très favorables.
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Zoom Arrière Novembre 2017 – PMI contre courbe des taux
Les informations économiques sont restées d’un très bon cru en novembre. Aux États-Unis, les rebonds successifs de la production industrielle, des mises en chantier et ventes de logements, ainsi que les premiers retours sur la consommation durant les fêtes de Thanksgiving préfigurent une croissance robuste au quatrième trimestre, estimée à 3,5 % selon la Fed d’Atlanta. En Europe, les indicateurs du climat des affaires ont encore gagné en fermeté et permis de remiser au second plan les déceptions en provenance des consommateurs et de l’inflation.
Zoom Arrière Octobre 2017 – L’euro finit par flancher
Octobre s’est terminé sur une note d’optimisme économique et financier que ni le croche-pied des 30 ans du krach de 1987, le 19 octobre, ni la déclaration d’indépendance de la Catalogne ne sont parvenus à sérieusement perturber. Si l’entrée de John B. Taylor dans la course à la tête de la FED a un temps crispé les marchés de taux, le positionnement privilégié de Jérôme Powell a contré les tensions montantes sur les taux longs, quand le prolongement du programme d’achat d’actifs de la BCE au rythme de 30 milliards d’euros par mois jusqu’en septembre 2018 a tempéré les inquiétudes relatives au risque d’un resserrement trop rapide des conditions de liquidités internationales.
Zoom Arrière Septembre 2017 – Impossible normalisation monétaire
Tombée à moins de 40 % fin août, la probabilité implicite d’une nouvelle hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année est remontée à 75 % fin septembre dans la foulée du changement de posture de la FED lors du FOMC des 19-20 septembre. Intervenu une semaine après le relèvement inattendu des taux de la banque du Canada et quelques jours après les déclarations de la Banque d’Angleterre sur sa volonté de relever les siens, les marchés ont vu dans ce changement le signal d’une possible inflexion généralisée des politiques monétaires. La tentative de reprise en mains de la présidente de la FED n’a, toutefois, guère porté ses fruits.
Zoom arrière Août 2017 – Regain de défiance : le $ sanctionné, l’euro plébiscité
L’amélioration de la conjoncture économique internationale était censée redonner aux banques centrales la latitude pour réduire plus avant leurs politiques de soutien à l’activité. Fin juin, les économistes peaufinaient leur scénario sur la réduction du bilan de la FED dont beaucoup escomptaient qu’elle débute dès l’automne. La BCE, de son côté, semblait prête à annoncer dès la rentrée une nouvelle réduction de ses achats d’actifs pour l’an prochain. Cumulées, ces actions devaient se solder par une remontée des taux d’intérêt à terme, signe tant attendu d’une normalisation économique et financière ; un raffermissement du dollar, enfin soutenu par un changement plus significatif de la politique de la FED ; un raffermissement des cours du pétrole, que ces perspectives finiraient forcément par stimuler…
ZOOM ARRIÈRE – Juin 2017 : Effacement américain, réveil européen
Le mois de juin s’est terminé sur une note bien différente de ses trois premières semaines marquées par un repli généralisé des taux longs entrainés à la baisse par l’affaissement des cours du pétrole, la médiocrité des indicateurs économiques en provenance des États-Unis et les craintes d’un resserrement excessif de la politique monétaire américaine apparues au lendemain du FOMC des 13 et 14 juin. Si la décision de la FED de relever ses taux d’un quart de point n’a pas surpris, son indifférence apparente à la détérioration de la conjoncture américaine et sa détermination à poursuivre son exercice de remontée des taux et à initier la réduction de son bilan avant la fin de l’année, ont inquiété.