Inflation, élections…La BoE encore en stand-by ?

La Banque d’Angleterre avait été la première grande Banque Centrale occidentale à remonter ses taux directeurs, en décembre 2021. Maintenant qu’il s’agit de les baisser, cependant, elle prend son temps, davantage, en tout cas, que la BCE. En effet, la croissance a été au rendez-vous en début d’année et le ralentissement des prix s’est avéré un peu moins net que prévu par la BoE en mai. Certes, l’inflation est revenue à 2 % selon les chiffres de ce matin, mais ce n’est sans doute que transitoire, à en juger par le rythme soutenu de l’évolution des salaires et des prix sous-jacents. Cela n’exclut pas forcément une surprise, mais celle-ci serait assez malvenue à la veille d’une échéance électorale.

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Beaucoup de bruit pour rien sur les marchés de taux américains

Après avoir stagné en avril, les ventes de détail à prix courants n’ont progressé que de 0,1 % d’un mois sur l’autre en mai. Un indice de plus du ralentissement de la croissance américaine, auquel les marchés ont réagi par un décrochage immédiat des taux à 10 ans de 5 points de base. Contredits, depuis, par les données de production industrielle, en hausse de 0,9 %, les marchés revoient légèrement leur copie. Bref, l’indécision suit son court.
Cette hyper-sensibilité des marchés à la moindre information économique est pour le moins ennuyeuse, créant une instabilité de plus en plus grande sans réel fondement. Car s’il est une réalité, c’est bien celle d’une stagnation à peu près littérale de l’activité industrielle depuis plus de deux ans, aux Etats-Unis comme dans la plupart des pays industrialisés, que les données américaines du mois de mai ne remettent pas en cause, surtout au vu des retours en provenance de la demande domestique. La Fed y verra-t-elle un message subliminal qui nous échappe ? On peut toujours l’imaginer mais sur le fond, néanmoins, rien de nouveau.

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La semaine de tous les dangers

Malgré le séisme politique du 9 juin, la crise politique française n’a jusqu’à présent eu que des effets « contenus » sur les marchés. Merci à l’inflation américaine, laquelle, avec la remontée des inscriptions au chômage et la baisse de l’indice de confiance du Michigan a fait dévisser les taux américains de plus de 20 points de base sur l’ensemble de la courbe. Le message faucon du FOMC a ainsi été englouti à la faveur, non seulement, du maintien des anticipations de deux baisses des Fed Funds cette année mais d’une probabilité accrue de trois baisses ! L’ensemble a permis de contrer les tensions sur les taux français. Le rendement de l’OAT à 10 ans n’a repris que 2 points de base au cours de la semaine écoulée, à 3,14 % vendredi soir. Ne pensons pas cependant que la crise ne couve pas. L’écart de taux avec l’Allemagne s’est envolé de 30 points de base, à quasiment 80 points, un plus haut depuis le début 2017. Plus préoccupant, le coût de l’assurance contre le défaut de la dette française s’est envolé de 530 points en une semaine, à 31 points, tandis que le CAC 40 a effacé la quasi-intégralité de ses gains de l’année avec une chute de plus de 6 %.

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Les marchés ignorent le message faucon du FOMC et se cabrent sur le bon CPI…

Comme envisagé, la Fed a révisé ses perspectives de baisses des taux et ne conserve dans ses Dots qu’un seul mouvement d’un quart de point d’ici la fin de l’année, à 5,0 %-5,25 %, au lieu de trois jusqu’alors. Réponse logique à la révision à la hausse de ses prévisions d’inflation de deux dixièmes, à respectivement 2,6 % et 2,8 % pour le PCE total et sous-jacent d’ici la fin de l’année, la correction est néanmoins plus importante que généralement attendue. Le message est, par ailleurs, renforcé par un communiqué très ferme, particulièrement insistant sur l’objectif d’inflation recherché et une posture de J. Powell nettement plus faucon que depuis le début de l’année.

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De l’ISM non-manufacturier, les marchés retiennent la baisse des prix…

En mai, l’indicateur ISM non-manufacturier a progressé de 4,4 points par rapport à son bas niveau d’avril pour se hisser à 53,8. A première vue, l’indicateur donnerait donc raison aux PMI, avec un résultat surtout tiré par un rebond de plus de 10 points de sa composante activité, qui a enregistré sa troisième plus forte hausse mensuelle depuis 1998, après celle des premiers lendemains de la crise des subprimes ou de la sortie de la première vague du Covid de 2020. Ce résultat n’en reste pas moins surprenant et, sur le fond, assez peu convaincant.

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Entourloupe des PMI ?

Les PMI chinois publiés par S&P la nuit dernière sont de bonne facture. Avec une hausse de trois dixièmes dans le secteur manufacturier et un bond de 1,5 point dans les services, l’indice composite ressort à un plus haut de 54,1 depuis mai 2023, synonyme d’une amélioration notable de l’activité, soulignée par S&P dans son rapport.  Ce dernier met également en exergue des hausses de prix, dans ce cas, plutôt rassurantes au regard de la situation de déflation latente traversée par le pays jusqu’à récemment. Un ensemble, au total, réconfortant pour l’Empire du Milieu.

Sauf que, ces résultats ne sont guère conformes à ce qu’expriment les indicateurs nationaux publiés par le NBS, lesquels PMI pointent au contraire vers un tassement de l’activité. Le sujet n’aurait sans doute pas valu qu’on s’y arrête sans le précédent américain de ces derniers jours et les messages confusants délivrés par les PMI d’une part et les ISM de l’autre. L’épisode n’en est pas moins dans les esprits et n’est pas dénué d’importance quand on sait à quel point ces indicateurs influent sur le sentiment des marchés mondiaux.

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S&P, même pas mal…

Sans réelle surprise, l’agence de notation S&P a abaissé la note de la France vendredi dernier. Le verdict était souvent anticipé, malgré le maintien de la note par les Moody’s et Fitch le 26 avril, et les raisons qui en sont à l’origine sont également bien connues : dérapage des déficits sans résultats économiques patents et difficultés à donner des gages d’amélioration, notamment. Il s’agit d’un incontestable revers politique et sans doute d’un affaiblissement de la position française par rapport à ses partenaires les plus proches, allemands notamment. C’est aussi un argument de poids pour les opposants au gouvernement qui s’en serait bien passé à la veille d’échéances électorales qui, déjà, se présentent sous les plus mauvais auspices. Le risque de sanction des marchés, qui pourrait se traduire par une fuite des investisseurs et une hausse du coût de la dette française paraît, pourtant, relativement limité.

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Nouvelles d’Europe, au lendemain des PMI

Après la première salve de climats des affaires d’hier, que nous disent les données du jour de la réalité de la situation européenne ?
– L’Allemagne est-elle sur la voie de la reprise ? Le PIB du premier trimestre, confirmé en hausse de 0,2 %, est incontestablement une première impulsion. Néanmoins, la déprime sur le front de l’industrie et de la consommation privée se poursuit.
– La situation française se dégrade-t-elle ? Pas forcément, selon l’enquête INSEE, mais elle ne s’améliore pas non plus, loin de là, avec des climats des affaires la plupart du temps médiocres.
– Le Royaume-Uni est-il toujours sain et sauf, malgré la légère dégradation des PMI d’hier ? Les ventes de détail nous disent le contraire, mais ne sont qu’un piètre indicateur de l’activité dans son ensemble.

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