L’inflation américaine flanche face à une conjoncture de plus en plus à la peine…

La consommation des ménages américains a progressé de 0,3 % en mai, légèrement mieux qu’attendu et que suggéré par les ventes de détail. Il n’en reste pas moins que cette bonne surprise peine à faire oublier les mauvais retours récents en provenance de la conjoncture américaine, qui n’ont cessé d’entretenir les anticipations de baisses des taux de la Fed, quoi que cette dernière ait pu annoncer lors de son dernier FOMC. Dans ce contexte, le net ralentissement de l’inflation PCE, dont les composantes totale et sous-jacente redeviennent compatibles avec un retour vers 2 %, finit par convaincre. Il sera selon toute vraisemblance difficile à J. Powell de ne pas prendre acte de ces changements, sinon dès le prochain FOMC, du moins lors du RDV de Jackson Hole de la fin août…

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Baisse de l’inflation en France et ailleurs, sur fond de conjoncture morose

L’inflation française est retombée à 2,1 % en juin. Si la hausse annuelle des prix des services peine à s’infléchir, à 2,8 %, contre 3,9 % à son pic de juillet 2022, l’évolution mensuelle a retrouvé son rythme d’avant la crise covid. Dans le même temps, l’inflation espagnole a reculé de 0,3 point, à 3,5 % et l’italienne est restée faible, à 0,8 %.
Du côté des ménages, la consommation française de biens en mai a augmenté de 1,5 % pour atteindre un plus haut depuis juillet dernier, après une baisse de 0,9 % en avril. Une bonne nouvelle, à nuancer, par l’importance jouée par les dépenses d’énergie dans ce résultat. Difficile, donc, d’y voir une tendance de fond sur l’activité.

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L’IFO allemand confirme le coup de frein conjoncturel

Première baisse significative pour l’IFO composite allemand depuis le début de l’année. Ce dernier perd sept dixièmes, à 88,6, sous l’effet d’un recul d’un peu plus d’un point des perspectives et d’une stagnation de l’indice des conditions courantes. Après le ZEW et les PMI, l’IFO confirme un coup d’arrêt au rattrapage conjoncturel entamé au premier trimestre… alors que le PIB est à peine supérieur à ses niveaux d’il y a cinq ans.

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La crise politique, pas coupable de la baisse des climats des affaires en France

Face à l’extrême incertitude en présence, les indicateurs conjoncturels sont très attendus… Le PMI composite français a perdu sept dixièmes, à 48,2 ; la dissolution de l’Assemblée Nationale étant, explicitement, mentionnée par le communiqué S&P comme raison de ce repli. Reste que la France n’est pas un cas isolé : le PMI allemand s’est contracté de presque deux points aussi, quoiqu’encore en zone de légère expansion, à 50,6. Nettes dégradations, également, en Australie, errance de la Chine oblige, ainsi qu’au Japon et au Royaume-Uni.
L’indicateur INSEE, lui, s’est maintenu à 99, pour le troisième mois consécutif, malgré des détails nettement moins encourageants, notamment sur le front de la demande, de l’immobilier et du bâtiment.

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L’immobilier américain vacille, la FED ne pourra l’ignorer

Le communiqué du FOMC de la semaine dernière débutait par ces mots « Les indicateurs récents suggèrent que l’activité économique a continué son expansion à un rythme solide. Les créations d’emplois sont restées fortes…». C’était faire peu de cas des signes de plus en plus nombreux de ralentissement conjoncturel de ces deux derniers mois. La FED ne prenait, cependant, pas trop de risque tant que l’immobilier ne la mettait pas en porte-à-faux. Les données du mois de mai pourraient toutefois changer la donne. Après le nouveau repli de l’indice de confiance NAHB des constructeurs, les baisses des mises en chantier et des permis de construire ne laissent plus de place au doute : l’activité immobilière subit un franc coup de frein. Enfin !, serions nous tentés de dire tant la résistance du secteur a pris à revers la communauté des économistes ces derniers trimestres. Cette fois, néanmoins, les choses se précisent et les conséquences devraient en être palpables sous peu au moins sur deux fronts : le ralentissement confirmé des prix et des loyers, un contrecoup assez largement inévitable sur les perspectives de croissance. Deux points-clés qui adressent simultanément les deux piliers de la politique de la Fed. Ces données mettront peut-être un peu de temps à agir sur la communication officielle mais pourront difficilement être ignorées très longtemps tant le risque rattaché à l’activité immobilière est important et la direction mal engagée.

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Inflation, élections…La BoE encore en stand-by ?

La Banque d’Angleterre avait été la première grande Banque Centrale occidentale à remonter ses taux directeurs, en décembre 2021. Maintenant qu’il s’agit de les baisser, cependant, elle prend son temps, davantage, en tout cas, que la BCE. En effet, la croissance a été au rendez-vous en début d’année et le ralentissement des prix s’est avéré un peu moins net que prévu par la BoE en mai. Certes, l’inflation est revenue à 2 % selon les chiffres de ce matin, mais ce n’est sans doute que transitoire, à en juger par le rythme soutenu de l’évolution des salaires et des prix sous-jacents. Cela n’exclut pas forcément une surprise, mais celle-ci serait assez malvenue à la veille d’une échéance électorale.

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Beaucoup de bruit pour rien sur les marchés de taux américains

Après avoir stagné en avril, les ventes de détail à prix courants n’ont progressé que de 0,1 % d’un mois sur l’autre en mai. Un indice de plus du ralentissement de la croissance américaine, auquel les marchés ont réagi par un décrochage immédiat des taux à 10 ans de 5 points de base. Contredits, depuis, par les données de production industrielle, en hausse de 0,9 %, les marchés revoient légèrement leur copie. Bref, l’indécision suit son court.
Cette hyper-sensibilité des marchés à la moindre information économique est pour le moins ennuyeuse, créant une instabilité de plus en plus grande sans réel fondement. Car s’il est une réalité, c’est bien celle d’une stagnation à peu près littérale de l’activité industrielle depuis plus de deux ans, aux Etats-Unis comme dans la plupart des pays industrialisés, que les données américaines du mois de mai ne remettent pas en cause, surtout au vu des retours en provenance de la demande domestique. La Fed y verra-t-elle un message subliminal qui nous échappe ? On peut toujours l’imaginer mais sur le fond, néanmoins, rien de nouveau.

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La semaine de tous les dangers

Malgré le séisme politique du 9 juin, la crise politique française n’a jusqu’à présent eu que des effets « contenus » sur les marchés. Merci à l’inflation américaine, laquelle, avec la remontée des inscriptions au chômage et la baisse de l’indice de confiance du Michigan a fait dévisser les taux américains de plus de 20 points de base sur l’ensemble de la courbe. Le message faucon du FOMC a ainsi été englouti à la faveur, non seulement, du maintien des anticipations de deux baisses des Fed Funds cette année mais d’une probabilité accrue de trois baisses ! L’ensemble a permis de contrer les tensions sur les taux français. Le rendement de l’OAT à 10 ans n’a repris que 2 points de base au cours de la semaine écoulée, à 3,14 % vendredi soir. Ne pensons pas cependant que la crise ne couve pas. L’écart de taux avec l’Allemagne s’est envolé de 30 points de base, à quasiment 80 points, un plus haut depuis le début 2017. Plus préoccupant, le coût de l’assurance contre le défaut de la dette française s’est envolé de 530 points en une semaine, à 31 points, tandis que le CAC 40 a effacé la quasi-intégralité de ses gains de l’année avec une chute de plus de 6 %.

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