Élections américaines – les 3 scénarios du 8 novembre

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Donald Trump. Un peu comme un rouleau compresseur, celui qui encore au printemps était presque unanimement considéré comme l’improbable candidat à la primaire républicaine a, depuis, passé avec brio toutes les étapes de la course à la Présidentielle, au point, de bénéficier aujourd’hui d’une probabilité élevée d’être élu Président des États-Unis mardi prochain. Son élection constituerait un scénario catastrophe à bien des égards.

Hillary Clinton. Présumée gagnante en début de course, notamment à partir du moment où son rival fut connu, la candidate démocrate a pour sa part subi les revers récurrents de ses déboires judiciaires et de l’image qu’elle porte en elle, celle de la continuité dont précisément une trop large proportion d’Américains ne veulent plus. Sa perte de vitesse au cours des derniers rounds vers l’élection, soulève de plus en plus sérieusement l’hypothèse d’un échec. Sa victoire constituerait un soulagement immédiat mais le caractère timoré de son programme soulèverait sans tarder des questions sur sa capacité à adresser les défis structurels qui se posent aujourd’hui à l’économie américaine.

Hillary Clinton, contestée. Dans le cas d’une victoire, largement plébiscitée en dehors des États-Unis, le scénario d’une avance insuffisamment confortable de la candidate démocrate pour prévenir une contestation des résultats par son rival dans un certain nombre d’États clés, comme ce dernier l’a déjà proféré dans l’hypothèse de son échec, est loin d’être négligeable. Le risque d’une issue différée de l’élection du 8 novembre, le temps nécessaire pour de nouveaux décomptes des votes semble relativement conséquent. En 2000, l’épopée du recomptage des voix de l’État de Floride avait pris fin le 12 décembre sur décision finale de la Cour suprême de couper court aux procédures de validation pour tenir les délais constitutionnels…

Rares ont été les élections passées au cours desquelles l’incertitude et, simultanément, les enjeux électoraux américains ont semblé aussi importants pour les États-Unis et le reste du monde. Quels pourraient être dans ces trois différents cas de figure les implications immédiates pour les marchés financiers internationaux ?

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Baromètre Financier Global – Octobre 2016

Après une longue période d’inertie, nos baromètres de marchés enregistrent d’importants mouvements des grandes classes d’actifs et des secteurs, le changement de contexte inflationniste et la remontée des anticipations de hausse des taux directeurs de la FED semblant avoir imposé d’importants changements directionnels :
– net repli des indices obligataires souverains et corporate internationaux ;
– affaissement généralisé des devises vis à vis du dollar ;
– environnement très disparate sur le front des marchés d’actions émergents, le Brésil distançant nettement les autres grands marchés (pour des raisons avant tout politiques) ;
– embellie généralisée des indices boursiers hors Etats-Unis, soutenus par un regain des valeurs bancaires et, dans leur sillage et dans des proportions variables, de la plupart des secteurs cycliques.

Baromètre de marché

Baromètre Sectoriel – Octobre 2016

Après une longue période d’inertie, nos baromètres de marchés enregistrent d’importants mouvements des grandes classes d’actifs et des secteurs, le changement de contexte inflationniste et la remontée des anticipations de hausse des taux directeurs de la FED semblant avoir imposé d’importants changements directionnels :
– net repli des indices obligataires souverains et corporate internationaux ;
– affaissement généralisé des devises vis à vis du dollar ;
– environnement très disparate sur le front des marchés d’actions émergents, le Brésil distançant nettement les autres grands marchés (pour des raisons avant tout politiques) ;
– embellie généralisée des indices boursiers hors Etats-Unis, soutenus par un regain des valeurs bancaires et, dans leur sillage et dans des proportions variables, de la plupart des secteurs cycliques.

Baromètre secteur

Au-delà des indices, la promesse des cycliques

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Après un mini rallye d’une dizaine de jours, les indices européens semblent déjà s’essouffler, risquant d’inspirer une nouvelle capitulation par rapport à la possibilité d’une sortie par le haut de la fourchette étroite dans laquelle ils naviguent sans conviction ces derniers mois. À 3093 points, le 24 octobre, l’Eurostoxx 50 pourrait, en effet, être perçu comme ayant déjà fait le maximum de ce qu’il est capable dans le contexte d’extrême indécision en place depuis le début de l’année. À y regarder de plus près, pourtant, les développements de ces dernières semaines ne ressemblent guère à ceux qui prévalaient il y a peu. Peut-on y voir les prémices de lendemains plus enchanteurs ? Une réponse par l’affirmative est tentante…

NFP – preview et WARNING

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Il faudrait une grande déception sur l’emploi américain pour être considéré comme un obstacle pour la FED.

D’expérience, quand trop d’enjeux semblent ne reposer que sur un seul et même chiffre, ce dernier se révèle le plus souvent insuffisant pour créer l’événement et débloquer les situations. On pourrait ainsi être tenté de considérer qu’il ne passera pas grand-chose après la publication du rapport sur l’emploi américain du mois de septembre attendu demain après-midi. Difficile, cependant, de se résoudre à cette logique tant est grande l’impatience de la FED, et celle des marchés, à se sortir de l’ornière dans laquelle se trouve la situation américaine. Il pourrait dès lors suffire d’un rapport juste satisfaisant pour que les anticipations sur une hausse des taux directeurs de la FED s’emballent.

Allocation d’actifs à 3 mois – septembre 2016

 

– Peu d’attentes sur les indices Actions mais quelques opportunités sectorielles européennes dans le sillage des bancaires

– L’absence de hausse des taux de la FED permet de rester neutre sur les marchés souverains, les yeux toutefois rivés sur les développements politiques

– La remontée des taux long pénalise un temps les cours de l’or, un point d’entrée pour le plus long terme

– Les bas niveaux persistants des cours du pétrole limitent les espoirs de récupération des marchés émergents