L’euro requinqué, le dollar abîmé par les politiques

Après avoir franchi une première marche à la hausse au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, il aura fallu la rencontre entre le nouveau président E. Macron et la Chancelière Angela Merkel pour que le cours de l’euro se redresse au-delà de 1,10 USD, puis 1,11 USD ce matin, un plus haut depuis le début du mois de novembre, à la veille de l’élection de D. Trump. Le taux de change de la monnaie unique que beaucoup envisageaient rebaisser sous la parité contre le billet vert, tient le coup, affichant ses derniers jours un regain de vigueur généralisé vis-à-vis du yen, de la livre Sterling et, dans une moindre mesure, du franc suisse. De son côté, dollar n’a pas le vent en poupe.

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Le projet d’Europe à la française d’Emmanuel Macron, germano-compatible ?

« Demain, les bases de la nouvelle Union européenne seront posées à l’issue d’une large consultation citoyenne, aux niveaux national et européen » peut-on lire dans le programme du candidat-élu d’En Marche ! En répondant au défi européen par l’engagement et l’adhésion pleine et entière plutôt que par la défiance, le candidat E. Macron a su faire d’un sujet généralement considéré comme un repoussoir électoral un catalyseur de sa victoire, évacuant par là-même un risque majeur de montée de la défiance à l’égard de la pérennité de l’union monétaire. Lire la suite…

Après l’effet Theresa May et l’effet Trump, les 30 jours d’Emmanuel Macron

Au cours des 30 jours qui suivirent l’élection de D. Trump, l’indice Dow Jones a progressé de 9 %, une évolution comparable à ce qu’avait connu le FTSE 100 anglais au cours du mois qui suivit l’arrivée de Theresa May. L’élection d’Emmanuel Macron pourrait-elle créer les conditions d’un appel d’air comparable pour le CAC 40 ? L’hypothèse est loin d’être saugrenue dans un contexte gorgé de liquidités, de regain d’appétit pour le risque et de recettes économiques du candidat indiscutablement appréciées des marchés. Lire la suite…

Passage en force de la FED

Le temps compté de la FED devrait l’inciter à minimiser les mauvaises nouvelles récentes en provenance de l’économie américaine. 

Avec une croissance de 0,7 % seulement au premier trimestre de cette année soutenue par les seules dépenses de structures (majoritairement de la construction), une croissance dans les services en déclin quasi-ininterrompu depuis deux ans et un tassement des créations d’emploi à 98 000 en mars, la FED aurait, en théorie, tout le loisir d’infléchir son discours sur la nécessité de relever le niveau de ses taux directeurs et, au-delà, sur celle de commencer à réduire son bilan.

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Jusqu’où les taux longs peuvent-ils rebaisser sans heurter les indices actions ?

Coup de théâtre politiques à répétition, contorsions des banques centrales et reflux des cours du pétrole semblent avoir eu raison de la perspicacité des marchés obligataires. Après un repli marqué en fin d’année dernière, alors que s’évacuaient les stigmates d’une déflation rampante, les marchés obligataires doutent, les anticipations d’inflation retombent et la remontée des taux d’intérêt réels s’est interrompue au beau milieu du chemin vers leur normalisation.

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BMG avril 2017 – Encouragements

Après deux mois de quasi-stagnation, notre indicateur synthétique d’activité ressort en hausse plus franche en avril, à +0,6 après +0,3 révisé en mars. L’amélioration est généralisée, portée par les statistiques de consommation, d’investissement et de commerce extérieur, avec seulement deux points négatifs enregistrés sur le front de la production en zone euro et au Japon. Notre indicateur d’inflation reste en zone de progression soutenue, à +1,1 après 0,2 en mars.

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Au premier trimestre, le PIB français s’est contracté de 0,3 % hors stocks

Publiée à 0,3 %, la croissance du PIB français du premier trimestre est en ligne avec les attentes de ces dernières semaines au cours desquelles les indicateurs mensuels avaient préparé les esprits à un chiffre relativement médiocre. Pour être médiocre, le rapport de ce matin l’est bel et bien. Au cours des trois premiers mois de l’année, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,1 % seulement, les exportations se sont contractées de 0,7 % et les importations, elles, ont continué à augmenter fortement, de 1,5 %.

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Mario Draghi – «p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non»

Après la publication d’un communiqué de politique monétaire sans changement de la part de la BCE, à la suite de laquelle l’euro avait commencé à refluer, l’allocution de Mario Draghi s’est ouverte sous un jour beaucoup plus confiant. Résolument réconforté par les tendances économiques récentes, tant en matière d’activité que de crédit et d’inflation et, en apparence, peu préoccupé par la situation politique en France, la confiance affichée par le président de la BCE a brièvement propulsé l’euro près de 1,093 USD. Le sentiment a subitement changé lors de la séance des questions-réponses avec les journalistes, durant laquelle M. Draghi a émis doutes sur doutes pour finalement donner l’impression d’une extrême prudence persistante.

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