L’inflation en zone euro a réaccéléré en novembre. La hausse annuelle des prix est, en effet, remontée à 2,3 %, contre 2 % en novembre et l’inflation sous-jacente est passée de 2,7 % à 2,8 %. Les évolutions mensuelles ont, malgré tout, été bien plus mesurées qu’en octobre, les prix sous-jacents, corrigés des variations saisonnières ; restant inchangés relativement au mois d’octobre.
La hausse en présence est donc, principalement, la conséquence d’un retournement des effets de base. Ce sont, d’ailleurs, en général, les pays avec une inflation jusque-là anormalement faible qui ont été les plus touchés, à l’exception notable de la Belgique et des Pays-Bas, seuls à afficher des évolutions véritablement contrariantes avec la persistance de taux d’inflation parmi les plus élevés de l’UEM et, toujours, croissante. Sauf ces exceptions, l’environnement de prix semble néanmoins s’homogénéiser.
Le rapport préliminaire sur l’inflation du mois de novembre n’est, dès lors, pas particulièrement contraignant pour la BCE et ne devrait pas entraver une nouvelle baisse de 25 points de base de ses taux directeurs. Est-ce, pour autant, une raison pour accélérer la cadence ou pour s’engager davantage dès le prochain comité de politique monétaire du 12 décembre ? Cela semble peu probable malgré les très mauvais signaux renvoyés ces derniers jours par la plupart des pays de la région.