Selon tous les sondages, la CDU arrivera en tête de l’élection allemande de ce dimanche 23 février, au terme de laquelle Friedrich Merz devrait donc devenir le prochain chancelier. L’issue fait jusque-là peu débat. La véritable question est celle de l’ampleur de la poussée de l’AfD et de l’éventualité qu’elle apparaisse comme une force, sinon incontournable, du moins suffisante pour envenimer le climat politique et contraindre à une coalition trop large pour adresser les difficultés d’un pays, passé de locomotive à wagon de queue européen. Alors que son PIB peine à conserver son niveau d’il y a cinq ans, référence d’avant covid souvent mise en avant, le décrochage de l’économie allemande est plus ancien, marqué dès 2017 par le point haut de son industrie automobile, période depuis laquelle son déficit de croissance est de plus de 8 % relativement au reste de l’UEM, de 5,5 % par rapport à la France et de quasiment 4 % par rapport à l’Italie.
L’Allemagne, première économie de l’UE, fait ainsi figure d’homme malade dont l’avenir dictera sans aucun doute celui de la monnaie unique et de l’union européenne dans son ensemble.
Les enjeux du scrutin de dimanche vont bien au-delà des problématiques habituelles, en effet, dans un contexte international requérant une Europe plus forte que jamais qui ne peut être envisagée sans l’engagement plein et entier de la future coalition allemande. Les marchés jusqu’alors bien confiants dans sa capacité à faire le job voient-ils juste ?
F. Merz, prochain Chancelier allemand, sera-t-il à la hauteur des enjeux en présence?
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