Les PMI de février se sont améliorés pour la plupart. Faibles, voire en léger repli dans l’industrie, ils gagnent un peu plus de terrain dans les services où ils ont ces derniers mois renoué avec un niveau supérieur à 50, synonyme de croissance, que ce soit en Asie, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Avec une chute de presque quatre points du PMI des services, de 48,2 en janvier à 44,5 en février, la situation en France fait d’autant plus figure d’exception. L’indicateur composite, à 44,5, est ainsi nettement inférieur à l’allemand, remonté à 51. Une telle divergence, en défaveur de la France, jusqu’alors mieux lotie que sa voisine, interpelle, d’autant que l’enquête INSEE, de son côté, affiche une légère amélioration du climat des affaires.
Le contexte politique toujours tendu, le contrecoup des JO et les conséquences des défaillances d’entreprises sur l’emploi mordent chaque mois un peu plus sur la confiance en France. Il n’est pas impossible, par ailleurs, que les écarts d’inflation et de perspectives de prix des professionnels de services jouent en défaveur des PMI, en particulier par rapport à l’Allemagne où l’inflation y est beaucoup plus soutenue. Les enquêtes PMI sont très influencées, en effet, par les attentes en matière de chiffres d’affaires, hausses des prix comprises. Quoi qu’il en soit, les PMI français ne sont pas bons. Sauf les acquis salvateurs en provenance de la consommation de la fin d’année dernière, ils attiseraient la probabilité d’une récession française au premier trimestre.
Les PMI français font tache, l’écart France-Allemagne s’inverse brutalement
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