Quand le politique fait guerre, les banques centrales sont rarement épargnées. C’est particulièrement vrai pour la Fed, menacée par D. Trump de perdre son indépendance, mais ce n’est pas totalement faux du côté de la BCE, en des temps de tensions de plus en plus marquées entre les pays de l’union monétaire, notamment entre ses deux principaux membres. En l’occurrence, Mme Lagarde pourrait justifier d’accélérer la cadence de la baisse de ses taux directeurs et procéder, ce jeudi, à un ajustement d’un demi point plutôt que d’un quart. La situation en présence mériterait, en effet, que le niveau des taux réels soit abaissé en zone neutre, voire négative, d’autant que les anticipations d’inflation de long terme des marchés, lourdement retombées ces dernières semaines, sont inférieures à l’objectif de 2 % de la BCE. Il est très probable néanmoins que le conseil ne retienne pas cette option. Les « faucons », sans surprise, s’y opposeront, mais peut-être aussi Mme Lagarde, soucieuse de préserver sa posture d’impartialité, plutôt que de paraître voler au secours de la France.
A la BCE, un conseil des gouverneurs très politique pour clore 2024
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