Mme Lagarde, toujours « data dependent » mais confiante sur les tendances à venir…

Comme prévu, la BCE a annoncé une nouvelle baisse d’un quart de point de son taux directeur, de 3,75 % à 3,5 % pour le taux de facilités de dépôts, le repo étant abaissé à 3,65 %, conformément à l’annonce du mois de mars d’une réduction du spread entre les deux taux à 15 pb. Si, à en juger par la remontée des taux futurs qui a suivi la conférence de presse de Mme Lagarde, ce nouveau pas dans le sens d’une « réduction du caractère restrictif de la politique monétaire » a quelque peu déçu les marchés, notre lecture est plutôt rassurée par rapport à ce que nous redoutions des réserves éventuelles qu’elle aurait pu formuler à cette occasion. La présidente de la BCE a, certes, mentionné le manque de résultats en matière d’inflation dans les services, précisant toutefois que le scénario retenu était celui d’une baisse, y compris pour ce qui concerne l’inflation salariale. De fait, le leitmotiv de son intervention n’a pas été sur les risques d’une inflation trop durablement résiliente mais plutôt sur la faiblesse des perspectives économiques régionales. En mentionnant le Rapport Draghi sur la compétitivité, Mme Lagarde semble donner plus de poids aux enjeux structurels de croissance de la zone euro et se détacher quelque peu des contraintes de très court terme. Une bonne nouvelle s’il en est, qui pourrait lui donner un peu de latitude… surtout si l’inflation baisse fortement en septembre comme elle a jugé bon de le souligner.

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