Les tribulations des marchés après les banques centrales et le rapport sur l’emploi américain

Malgré l’appel d’air créé par les anticipations de baisses des taux directeurs, quand bien même un peu plus tard qu’escompté, tout ne tourne pas très rond sur les marchés occidentaux ces derniers jours. Les réactions disproportionnées des cours boursiers à des surprises, bonnes ou mauvaises, d’une importance sans commune mesure avec ce qu’elles provoquent, a quelque chose d’éminemment dérangeant. La valse des étiquettes est féroce pour celui qui voudrait profiter d’un alignement supposé des planètes pour instiller un peu plus de risques à sa stratégie d’investissement. Elle l’est d’autant plus quand la chute de 50 % de l’action d’une banque régionale américaine fait figure de principal remède à l’indigestion provoquée par l’éloignement de la perspective d’une baisse des Fed Funds en mars après le FOMC de mercredi, ou, quand, parmi les actifs les plus réactifs aux propos de J. Powell se trouvent plus de métaux précieux que d’industriels et que les indices chinois sont à deux doigts d’enfoncer de nouveaux planchers.
Trouver des points d’ancrage stratégiques devient, décidément, bien difficile, même pour les plus convaincus par l’opportunité que représente l’approche d’un pivot de la politique monétaire. Cerise sur le gâteau, la publication de données sur l’emploi américain bien meilleures qu’escompté vient non seulement verrouiller la porte à une baisse des Fed Funds en mars mais fragiliser, de surcroît, l’hypothèse d’un possible report du pivot au mois de mai. Dès lors, même la position par défaut du spectateur embarqué dans des marchés, en apparence résolument haussiers, pourrait se révéler bien plus instable qu’imaginé.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre
Partager ceci :
Share