En février, les dépenses des ménages américains ont reculé de 1,2 % à prix constants et retrouvent des niveaux similaires à ceux d’octobre dernier, inférieurs de 2,1 % à ceux de février 2020. A l’exception du fort rebond, de plus de 10 %, des dépenses dans l’hôtellerie, lesquelles restent néanmoins particulièrement déprimées, et d’une contribution positive de quelques services et de l’énergie, les différents postes d’achats reculent pour la plupart fortement. La consommation de biens, qui s’était bien reprise après la première vague de COVID, recule nettement : les dépenses d’habillement, d’équipement du foyer, d’informatique ou d’automobile refluent de près de 5 % par rapport à janvier. Si la rudesse de l’hiver dans certaines régions peut éventuellement être invoquée pour expliquer une part de ce recul, il n’en reste pas moins que février marque le troisième mois de baisse sur les quatre derniers, seul janvier, mois de distribution des chèques, faisant exception. En février, la fin de ces transferts gouvernementaux a engendré une chute de 8,2 % du revenu des ménages. Le consommateur américain est décidément accroc à la monnaie hélicoptère… ça tombe bien, les hélices s’activent à nouveau. Mais l’ensemble ne fait pas encore d’inflation. La hausse annuelle des prix de la consommation effective se tasse légèrement, à 1,4 % hors énergie et alimentation.