Dans un contexte de marchés très largement surachetés, ce que l’on pouvait craindre la semaine dernière n’a pas tardé à se produire : l’onde de choc financière née de la propagation du virus en dehors des frontières chinoises ces derniers jours est d’une rare violence, au point, déjà, de donner une nouvelle dimension à cette crise ; en l’occurrence, celle d’une crise financière longtemps redoutée qui, si elle venait à se prolonger, aurait des conséquences potentiellement plus dommageables que l’épidémie du Covid-19.
En une semaine, les bourses mondiales ont effacé l’intégralité des gains de six mois de frénésie haussière et franchissent les unes après les autres les seuils critiques qui augmentent le risque d’emballement à la baisse et, de facto, la probabilité d’un choc économique majeur. Dans de telles circonstances, les réactions ne devraient pas tarder. Baisses des taux d’intérêt et initiatives budgétaires se profilent à travers le monde. De la rapidité de ces réponses et de l’évolution de la pandémie dépendra l’évolution du contexte financier et le choc économique final. Deux scénarii se dégagent.