Les « Abenomics » ont fait leur temps et le Premier Ministre Shinzo Abe commence à compter le sien. Reflet de la faiblesse de la demande domestique et d’une contraction de 2,4 % de l’activité exportatrice au premier trimestre, les importations ont chuté de 4,6 %, autorisant une hausse inattendue du PIB réel de 0,5 %, qui ne doit cependant pas tromper. À moins de six mois d’une nouvelle hausse programmée des taxes à la consommation, la tournure de la conjoncture nippone est des plus en plus préoccupante. Alors que les tensions commerciales sino-américaines fragilisent davantage les perspectives à l’exportation et que le yen menace une nouvelle fois de s’apprécier, Shinzo Abe est aux abois et la spéculation va bon train sur d’éventuelles mesures « radicales » pour tenter de redonner des couleurs à la demande domestique. Ses marges de manœuvre manquent cependant bougrement.
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