Les statistiques de la semaine passée devraient avoir levé les derniers doutes sur la situation de la zone euro : les pays de l’Union monétaire sont bien, tous, en récession. Que le troisième trimestre soit in fine un peu moins mauvais que ne le suggéraient les enquêtes de cet été ne change pas la donne. Le rebond inexpliqué de la production automobile qui en est à l’origine, risque, en effet, de coûter cher en croissance au quatrième trimestre à en juger par l’extrême dégradation des carnets de commandes et les arrêts de production déjà programmés dans le secteur pour le mois de novembre.
L’Allemagne n’est aujourd’hui pas mieux lotie que ses partenaires : qu’il s’agisse des enquêtes PMI ou de celles de l’IFO, le diagnostic est bel et bien celui de son entrée imminente en récession (voir à ce sujet « Récession nul n’y échappe, pas même l’Allemagne » du 7 juillet 2012). Les effets en retour sur le reste de la région ne tarderont pas à se faire sentir.
On aurait certainement préféré avoir tort sur ce point, tant la perspective d’une récession, dont tout laisse penser, qu’elle ne sera pas accompagnée des mesures de politique économique nécessaires pour en amortir les effets, est à la fois inédite et immensément inquiétante.