Accumulation de mauvaises nouvelles en provenance de l’immobilier américain

Les ventes de logements neufs ont chuté de 9,4 % aux Etats-Unis en juillet, une bien mauvaise surprise tandis que le consensus s’attendait à une légère progression. Si la volatilité mensuelle de ces chiffres mérite de prendre quelques distances par rapport à cette annonce, il n’en reste pas moins que les statistiques en provenance du marché immobilier américain déçoivent depuis plusieurs mois maintenant et que l’éventualité d’une accélération de la dégradation de ce marché augmente irrémédiablement au fur et à mesure des mauvaises nouvelles : tarissement des crédits hypothécaires, essoufflement du sentiment des constructeurs, tassement des mises en chantiers…

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Si le moral des industriels reste au beau fixe, les machines, elles, tournent toujours au ralenti… Quand le moral s’effiloche dans les services.

Les indices PMI du climat des affaires ont une nouvelle fois apporté leur lot de réconfort ce matin avec une progression du climat des affaires manufacturier en France comme en Allemagne de sorte que l’indicateur préliminaire pour l’ensemble de la zone euro renoue quasiment avec ses points haut de juin, à 57,4 points, un record depuis 2011, tandis que ce même indicateur n’était encore que de 51,7 points en août 2016.

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Minutes de la BCE : « Promis on ne nous y reprendra pas »… ou, les leçons de Sintra

Assurément, la réaction des marchés aux propos de Mario Draghi lors du symposium de Sintra de la fin juin ont marqué les esprits des membres du board de la BCE, dont on comprend à la lecture du compte-rendu du comité de politique monétaire du 20 juillet que cet épiphénomène a fait l’objet de bien des échanges. Résultat, la BCE considère de bon ton de renforcer sa méthode de communication et de veiller à faire évoluer son langage de manière progressive afin de prévenir les risques de surréaction futurs, tout en préparant le terrain à un éventuel changement de cap lorsque celui-ci sera jugé nécessaire. Rien de cela, toutefois, à l’ordre du jour à ce stade.

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Janet Yellen prend le contre-pied de Mario Draghi sur la reflation

Indiscutablement plus préoccupée qu’elle ne l’était apparue ces derniers mois par le reflux de l’inflation américaine, Janet Yellen pourrait avoir sonné la fin de la partie ouverte sur les marchés obligataires par les propos de Mario Draghi le 27 juin dernier.

À l’occasion de son allocution devant le Congrès, la présidente de la FED s’est montrée raisonnablement confiante dans la capacité de l’économie américaine à se maintenir sur la trajectoire d’une croissance persistante qui devrait, à terme, permettre de retrouver celle d’une inflation à 2 %. Elle n’a toutefois pas caché l’inconfort suscité par le bas niveau persistant de l’inflation de ces derniers mois et la rigidité des salaires à la baisse du taux de chômage, et l’incertitude occasionnée par une telle situation.

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Champ libre pour la FED après le rapport sur l’emploi américain pour poursuivre ou suspendre le chemin vers la normalisation monétaire

La banque centrale américaine ne pouvait imaginer meilleur rapport sur l’emploi pour retrouver un peu de marges de manœuvre face à des marchés dubitatifs qui n’envisagent plus qu’à 13 % aujourd’hui la probabilité d’une hausse de ses taux directeurs en septembre et un diagnostic largement incertain quant aux tendances de fond d’une économie en bout de cycle.

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Enfin des chiffres plus convaincants susceptibles de faire bouger le consensus en zone euro !

Si un mois ne fait pas le printemps, il peut faire un trimestre… et par voie de conséquence le consensus pour cette année…

Le début d’année a été marqué par l’inconfort d’une situation de très vive remontée du climat des affaires sans contrepartie en termes d’activité, notamment industrielle. Cette situation s’est soldée dans la plupart des cas par un tassement du sentiment des affaires qu’illustrent en particulier les PMI manufacturiers de ces trois derniers mois dans de nombreux pays à l’exception notable de la zone euro, où l’indicateur a poursuivi sa tendance vers ses plus hauts historiques.

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Mario Draghi cherche la reflation et ne la trouve pas

Moins de risques sur les perspectives de croissance mais une inflation toujours insuffisante pour modifier la politique monétaire, voilà en substance le message de la BCE et de Mario Draghi, son président lors de sa conférence de presse, validé par des révisions à la hausse des perspectives de croissance mais à la baisse de celles d’inflation. En somme, rien de bien surprenant à l’exception de l’insistance de Mario Draghi sur le faible niveau d’inflation, y compris sur les tendances salariales et, plus rare de sa part, la qualité des emplois créés, qualifiés de « faible qualité ».

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L’honneur perdu de Theresa May

Le pari d’élections anticipées dont le résultat était censé permettre de renforcer le positionnement de l’équipe au pouvoir et de lui offrir plus de marges de manœuvre dans les négociations avec l’UE sur le Brexit, était risqué dès ses début (Voir à ce sujet BREXIT, ce n’est que le début du 18 avril). Il semble aujourd’hui quasiment perdu et de facto de plus en plus périlleux pour Theresa May. Si les sondages permettent encore d’envisager que la première ministre britannique conserve la majorité au Parlement, la capacité des Conservateurs de se renforcer est loin d’être acquise quand l’hypothèse d’une perte pure et simple de majorité absolue ne peut, désormais, plus être exclue.

En d’autres termes, l’incertitude à l’égard des résultats des élections de jeudi est extrême. Or, de ceux-ci dépend l’avenir du pays, en particulier à l’égard de l’Europe.

Partisane d’un « hard Brexit » que l’on est tenté de définir par les propres mots de Mme May, à savoir : « préférer un Brexit sans accord avec les autres pays de l’UE, à un Brexit assorti d’un mauvais accord », la première ministre avait vraisemblablement en tête de profiter d’une majorité renforcée pour soutenir une stratégie relativement rapide de sortie du Royaume-Uni de l’UE en évitant des débats à rallonge, tant sur le front domestique qu’européen, sur les multiples sujets épineux des négociations à venir. Cette stratégie, qui ne disait rien sur l’impact économique du processus enclenché, offrait néanmoins la possibilité d’éviter l’enlisement et de réduire la période d’incertitude.

L’absence de majorité renforcée ou, pire, la perte de majorité absolue des Conservateurs, risque, au contraire, de compliquer les négociations, de fragiliser le positionnement des Britanniques, éventuellement désunis, face aux européens et de prolonger la période d’incertitude, donc l’exposition de l’économie britannique aux conséquences néfastes de la transition vers un Brexit. Elle peut accroitre, a contrario, les chances d’un Brexit moins radical. En effet, bien que Jeremy Corbyn, leader des Travaillistes, se dise soucieux de respecter l’expression des Britanniques à l’occasion du référendum de l’an dernier, son positionnement à l’égard de l’Europe est nettement moins catégorique que celui de T. May, visant en particulier, à conserver l’accès au marché commun européen. Si l’on voit mal quel compromis pourrait permettre d’aboutir à un tel accord avec l’UE, une montée des Travaillistes pourrait accroître l’éventualité d’un « soft Brexit », à terme moins pénalisant pour l’économie britannique.

Dans un cas comme dans l’autre, sauf surprise d’un élargissement effectif de la majorité Conservatrice, ces élections ne devraient guère soutenir la livre Sterling, en particulier contre l’euro, à un moment où ce dernier reprend des couleurs. Le risque d’une chute de la livre en deçà de ses plus bas de l’automne dernier, soit sous 1,10 GBP/EUR serait dans le cas d’une perte de majorité absolue relativement élevé, ce mouvement ayant tout lieu de se produire en même temps qu’un reflux significatif des taux longs britanniques, en particulier des taux à 10 ans. Pas sûr que les indices boursiers apprécient.