Depuis décembre dernier, les indicateurs avancés de l’activité économique ont régulièrement été meilleurs qu’attendu dans la zone euro laissant, sur fond de chute de l’euro et des prix du pétrole, une large place à l’amélioration des perspectives. Ce temps semble révolu. Les statistiques du climat économique publiées ces dernières semaines plafonnent pour la plupart, en effet :
- Après avoir touché son point haut en mars, l’indice ZEW allemand a amorcé ce qui pourrait être le début d’une correction de plusieurs mois en avril.
- L’indicateur de confiance des ménages de la zone euro peine, quant à lui, à gagner plus de terrain. Après des hausses mensuelles de plus de deux points au cours des trois derniers mois, l’indice préliminaire de la CE s’est replié de 0,9 points en avril, le même essoufflement étant constaté côté allemand où l’indicateur GfK affiche une hausse d’un dixième seulement après des mouvements trois ou quatre fois plus amples depuis le début de l’année.
- L’enquête mensuelle de l’INSEE reste par ailleurs décevante. Après un mois de hausse, l’indice manufacturier retombe sur ses points bas antérieurs de sorte que, malgré un léger mieux du côté des services, l’indicateur d’ensemble de l’activité ne progresse pas.
- Le repli des indices provisoires d’activité publiés ce matin par Markit n’est dès lors guère surprenant, confirmant en France comme en Allemagne à coup d’arrêt à l’amélioration de la conjoncture.
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