Depuis le communiqué incontestablement « colombe » de la Banque Centrale européenne du 7 mars, les bons chiffres d’inflation et les interventions de Mme Lagarde et de certains autres membres du conseil des gouverneurs ont fait naitre l’hypothèse d’une possible première baisse des taux directeurs dès cette semaine. Les éléments en ce sens se sont, de fait, accumulés : inertie de la croissance économique, contraction de la masse monétaire, restriction budgétaire, net repli de l’inflation et retard croissant de la conjoncture de la zone euro avec celle des Etats-Unis, offrant à la BCE la possibilité de s’affranchir de la FED.
Reste, que les conditions internationales ne sont pas allées dans le sens escompté. La perspective d’un assouplissement généralisé des politiques monétaires a entrainé dans son sillage une remontée précoce des cours des matières premières dont les banques centrales se seraient, sans doute, bien passées. La BCE devrait, donc, a priori, temporiser et se donner un peu plus de temps avant un passage à l’acte, en juin… au risque, toutefois, de voir sa fenêtre de tir se rétrécir cet été. Dans un tel contexte, les plus colombes du conseil des gouverneurs pourraient être tentés d’aller vite pour garantir un premier geste, à l’opposé des faucons plus désireux d’attendre. La bataille risque d’être serrée.
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