L’information tranche avec les indicateurs plutôt réconfortants de ces dernières semaines. En novembre dernier, les commandes à l’industrie allemande ont enregistré une contraction mensuelle de 5,3 % en volume. Si ces dernières années nous ont habitués à des variations exceptionnelles des indicateurs économiques, la chute n’en reste pas moins hors norme. Sur un an, les commandes fondent de plus de 11 % ; de quoi interroger sur l’amélioration supposée de l’activité outre-Rhin.
Contrairement à l’habitude de ces derniers mois, l’automobile n’est pas responsable de ce mauvais chiffre, les commandes, de ce côté-ci, piétinent en léger reflux. Le ferroviaire y a en revanche largement contribué tout comme les commandes étrangères de biens d’investissement. Ce dernier point interpelle. L’investissement productif a en effet été l’une des rares composantes du PIB à tirer la croissance tout au long de l’année dernière, en Allemagne comme dans la plupart des pays industrialisés. Son rattrapage finit-il par tirer à sa fin ? C’est, à nos yeux, outre la mauvaise nouvelle qu’il constitue pour l’industrie allemande, l’une des principales questions que soulève ce rapport.