La BCE, cela ne fait presque plus de doute, procèdera jeudi prochain à une première baisse de ses taux directeurs d’un quart de point. Le taux repo devrait, ainsi, être ramené à 4,25 %, après avoir été porté à 4,50 % en septembre 2023, au terme de dix hausses successives en quelques quatorze mois. Attendu de longue date, ce premier geste mettra un terme à l’épisode de resserrement monétaire le plus important depuis la création de l’euro et marquera, dans le même temps, une des rares initiatives d’assouplissement « autonome » de la BCE par rapport à la Fed, à l’exception de celle de mars 2016, dans un tout autre contexte de lutte contre la déflation. Bienvenu, cet affranchissement de la Fed grandit l’institution européenne et, contrairement à ce que bon nombre envisageaient, il n’affaiblit pas la devise européenne mais presque le contraire. Pourra-t-il néanmoins aller bien loin ? C’est peu probable, pour une multitude de raisons, tant domestiques que globales qui n’incitent guère à envisager que la BCE sera en mesure de faire longtemps cavalier seul.
Sauf le pas de côté de jeudi, qui serait peut-être déjà remis en question si elle ne l’avait pas, déjà, quasiment annoncé, l’action de la BCE a toutes les chances, en effet, de revenir sans tarder sous la coupe de la Fed. C’est donc, de ce côté-là qu’il faudra de nouveau regarder pour jauger des initiatives à venir de la banque centrale européenne après le 6 juin.
Un petit pas de côté de la BCE par rapport à la FED, guère plus
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