Retombée à 0,3 % en juin, la variation annuelle des prix à la production américains a, depuis, réaccéléré, à 2,2 % en septembre. Sa composante sous-jacente est, quant à elle, passée de 2,5 % à 2,7 % pour le mois écoulé. Voilà qui pourrait mal tomber alors que la Fed a, quant à elle, plutôt adouci son discours. Mary Daly, présidente de la Fed de San Francisco, a annoncé en fin de semaine dernière, par exemple, que la hausse des taux à long terme était synonyme de bonne transmission de la politique monétaire et rendait potentiellement superflue des hausses de taux directeurs supplémentaires.
Pourtant, et quand bien même les PPI totaux et sous-jacents ont accéléré, la hausse du premier est surtout due aux prix de l’énergie, ce qui n’a rien d’une surprise. Quant aux prix à la production hors énergie et alimentaire, leurs variations mensuelles sont restées contenues et ne constituent pas de menace particulière sur les perspectives d’inflation. A court terme, peu de raisons donc de s’inquiéter. Sauf que l’inflation ne reflue plus et qu’à ses niveaux présents, les chances qu’elle rebondisse en cas de résilience de la croissance s’en trouvent proportionnellement élevées… C’est bien le principal dilemme actuel de la FED et la raison des distorsions d’appréciations de ses membres.
L’inflation américaine ne remonte pas dramatiquement mais ne baisse plus
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