Au menu : hausse des taux ou récession. Les PMI jouent avec les nerfs des marchés

Après la bonne surprise de ce matin, l’heure est à la grande déception aux Etats-Unis. La première a fait s’envoler les taux, la seconde remet au centre du jeu les risques de récession. Le PMI composite américain passe de 46,4 à 44,6, son plus bas niveau depuis août, sous l’effet d’une dégradation de ses deux composantes, services et industrie manufacturière. Si les baisses enregistrées il y a quelques mois étaient dues au contexte de hausses de prix, celle de décembre intervient en revanche dans un environnement de moins en moins inflationniste, selon l’enquête elle-même : « l’action de la Fed semble porter ses fruits sur les prix mais aussi sur l’activité ».  Jusque-là très contradictoires, les indicateurs américains soufflaient le chaud et le froid. Malgré les difficultés de l’immobilier, les autres secteurs gardaient la tête hors de l’eau… du moins jusqu’à hier. En effet, avant même les PMI, les ventes de détail  en termes nominaux et la production manufacturière de novembre avaient déjà reculé trous deux de 0,6 %. L’économie est-elle déjà en récession comme le suggère le niveau du PMI ? Le doute est encore permis. L’enquête n’est pas forcément imperméable au contexte de prix et après avoir dopé les résultats de l’an dernier, l’inflation pourrait aujourd’hui tirer les l’indicateur  vers le bas. Il faudra attendre l’ISM pour confirmer le diagnostic, lequel avait renvoyé un son de cloche bien différent des PMI le mois dernier.

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