L’amélioration du sentiment sur l’industrie allemande a été le principal catalyseur du rebond des bourses européennes, voire au-delà, depuis la fin de l’été dernier. Portés par l’évacuation des risques majeurs d’un Brexit sans accord ou d’une escalade dans la guerre commerciale sino-américaine, les indicateurs du climat des affaires ont entretenu l’espoir d’une reprise de l’activité mondiale dont profiterait naturellement la première industrie occidentale, quoi qu’il en soit des inquiétudes légitimes sur certains des secteurs-clés de l’industrie allemande. Les données publiées cette semaine constituent, à ce titre, un cinglant désaveu, avant même que ne soient enregistrés les premiers effets de l’épidémie de coronavirus dont tout laisse penser qu’ils seront particulièrement sévères. L’ensemble a tout lieu de réveiller sans tarder le spectre d’une récession et de mettre en exergue, dans la foulée, le grand vide de moyens de politique économique pour faire face à cette détérioration. Les injections de liquidités et l’écrasement des taux d’intérêt qui semble se profiler à nouveau suffiront-ils à faire avaler la couleuvre aux marchés ? L’hypothèse est de plus en plus difficile à envisager.
La récession guette à nouveau en Europe
You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez Log In. Not a Member? Nous Rejoindre