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La perspective d’un hard Brexit s’éloigne ; les marchés des changes l’ont compris
Du long périple de ces derniers mois, il ressort au moins une conclusion claire : paradoxalement, la perspective d’un « hard Brexit » qui verrait le Royaume-Uni quitter l’Union Européenne sans accord préalable n’est souhaitée par personne, ni par les Britanniques ni par les Européens. Le temps est loin où T. May affirmait qu’il valait mieux un Brexit sans accord qu’un mauvais accord tant l’approfondissement du sujet a montré à quel point une telle démarche serait folle.
Au lendemain du rejet retentissant de l’accord de divorce négocié par Theresa May avec l’Union européenne, l’incertitude est maximale sur ce qui pourrait suivre mais le cadre est posé : l’éventualité d’une sortie effective du Royaume-Uni de l’UE sans accord le 29 mars a presque disparu du radar à la faveur d’une solution, certes, encore inconnue mais ardemment recherchée. Nous l’écrivions avant-hier (ici) : les péripéties autour de ce dossier ne s’arrêteront pas après le vote du parlement.
Il s’agit là, probablement de la principale explication de la résilience de la livre Sterling au rejet de l’accord de T. May. En somme, une réaction de bon sens, personne ne pouvant décemment imaginer qu’un responsable politique quel qu’il soit propulse son pays dans l’abîme que serait celui d’un hard Brexit. À ce titre, même l’hypothèse d’un second référendum, aux résultats incertains, semble devoir être mise à l’écart, pour un temps au moins.
D-DAY Britannique
La Chambre des communes votera demain mardi sur l’accord de divorce négocié par Theresa May avec l’Union européenne. Les chances d’un rejet sont particulièrement élevées. Si tel venait effectivement à être le verdict, les Britanniques se trouveraient acculés à quitter l’UE sans accord le 29 mars, une hypothèse unanimement redoutée de part et d’autre de la Manche pour l’imprévisibilité de ses conséquences économiques. Les péripéties ne s’arrêteront probablement pas au vote de demain, cependant.
Brexit stress
L’incertitude franchit un nouveau sommet après le report du vote sur l’accord de Brexit par Theresa May.
Nul ne pouvant plus imaginer que les responsables britanniques assument la folle décision de lancer leur pays dans le néant d’un Brexit sans accord préalable avec l’UE, l’espoir, aussi mince était-il, que Theresa May arrache une majorité au Parlement subsistait tant que le vote prévu demain était maintenu. Voilà qui n’est plus. En annonçant, après une immense confusion depuis le début du week-end, le report de ce vote, la 1ère Ministre Theresa May, a réveillé le spectre d’un impossible compromis, réouvrant par là-même toutes les options. L’économie britannique déjà fort mal en point n’en sortira assurément pas consolidée.
La Banque d’Angleterre lève l’incertitude : ce sera plus de hausses de taux et plus tôt
Les bons résultats de l’économie britannique sur fond d’inflation persistante à 3 % avaient semé le doute ces dernières semaines sur l’éventualité d’une nouvelle remontée des taux directeurs de la Banque d’Angleterre au premier semestre. Face aux incertitudes liées au Brexit, les anticipations peinaient toutefois à se départager, avec une probabilité implicite de hausse des taux autour de 50 %. Le comité de politique monétaire de ce jour lève les doutes : ce sera plus de hausses et plus tôt.
Rebond du marché européen, maintenant ou jamais
Après sept mois de tergiversations au cours desquels les indices boursiers européens sont allés de déceptions en déceptions, se laissant distancer par quasiment toutes les grandes classes d’actifs mondiaux, les dernières semaines de l’année pourraient-elles, enfin, prendre un tour plus encourageant ? La tentation est grande de l’envisager au vu des derniers développements. D’autant plus grande que, sans signe de réveil imminent, il sera progressivement de plus en plus difficile de continuer à espérer la concrétisation d’un rebond attendu de trop longue date par les investisseurs européens.
Le dépeçage de l’économie britannique débute ; effrayantes perspectives
Les conséquences du référendum du 23 juin 2016 s’accélèrent outre-Manche, dressant d’ores et déjà un tableau redoutable de ce qui pourrait advenir, à terme, de l’économie britannique si la raison ne reprend pas sans tarder le dessus à la table des négociations. À quelques quinze mois de la sortie programmée du Royaume-Uni de l’UE, l’incapacité à régler les questions préalables à l’ouverture des discussions sur l’accord commercial censé régir les relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE, accroît de jour en jour l’éventualité d’un « hard Brexit », avec à la clé un chaos économique et financier aux ondes de choc difficilement prévisibles d’un côté comme de l’autre de la Manche.
Une telle issue n’est assurément pas celle que les partisans d’un Brexit ont vendue aux électeurs lors de la campagne du référendum. Ainsi, sauf à ce que les conditions dans lesquelles se déroulent les négociations n’aiguisent davantage le ressenti à l’égard des Européens, de telles perspectives sont susceptibles d’alimenter les doutes croissants des Britanniques sur la justesse de leur choix de 2016. Une nouvelle consultation pourrait dès lors voir le jour et éventuellement conduire à refermer ce délicat dossier, sans suite ; scénario que nous envisageons comme assez vraisemblable depuis l’échec de Theresa May aux élections anticipée du 8 juin dernier. En attendant et, surtout, en l’absence de pouvoir parier que telle sera bien la fin de cette épopée, les prochains mois ont tout lieu d’être ceux d’une escalade des menaces que ce divorce annoncé fait planer en Europe.
Recherche désespérément volontaire pour mener le Royaume dans le mur
De plus en plus largement pressentie ces derniers jours, la défaite de T. May est devenue réalité aujourd’hui. Plutôt que d’avoir conforté son avance au Parlement, la stratégie de la première ministre l’a réduite au point de faire perdre leur majorité absolue aux Tories, en dépit d’un calendrier de moins de deux mois entre l’annonce d’élections anticipées le 18 avril et la tenue du scrutin. Signe des temps présents, les rebondissements politiques sont décidément légion avec à la clé des ruptures de plus ou moins bon aloi. Comment peut évoluer la situation dorénavant ? Les Britanniques pourraient-ils finir par faire marche arrière sur cette folle aventure du Brexit dans laquelle ils se sont fourvoyés l’an dernier ?