« Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit » ; le Japon aura, au moins, essayé !

Après le choc de la TVA d’octobre 2019 et celui de la crise sanitaire, la fin d’année dernière a été plutôt satisfaisante pour l’économie japonaise, avec une hausse de 3 % de son PIB réel au dernier trimestre, selon les premières estimations, et une contribution positive de l’ensemble de ses composantes. Forte d’un acquis de 2,6 %, l’économie pourrait enregistrer son plus fort taux de croissance depuis 2010 cette année mais il lui faudra faire deux fois mieux pour combler les pertes de 2020. Le pari n’est pas inaccessible malgré un début d’année en demie teinte. Voilà qui risque cependant de ne pas changer grand-chose au déclin structurel du pays et à ses besoins de soutien permanents de la part de l’État et de la BoJ. Nul ne sait plus dire comment ce jeu-là se terminera. L’indice Nikkei déjà au-delà de 30 000 points est à son plus haut niveau depuis mai 1990, à quelques mois seulement de son record historique de janvier de la même année, avant que le vent ne tourne. Les chances d’aller tester ce niveau, pour voir, sont assurément élevées aujourd’hui tandis que la Banque centrale commence à prendre peur… La Rochefoucauld ne disait-il pas « qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit » ? On ne pourra pas dire que le pays n’aura pas tenté !

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Le Japon en bonne voie pour une année de récession en 2020

C’était à prévoir au vu du choc provoqué par la hausse des taxes à la consommation du 1er octobre, le PIB japonais a fortement reculé au quatrième trimestre pour se contracter de 1,6 % par rapport au trimestre précédent et de 0,4 % sur un an. Si 2019 sauve les meubles avec une croissance annuelle de 0,8 %, la détérioration de la situation économique est particulièrement marquée en fin d’année. Avec un acquis de -1 % pour 2020 et une première moitié d’année forcément impactée par le Coronavirus, il sera assurément difficile à l’économie nippone de redresser la barre ; il faudrait, en effet, une hausse du PIB de 0,4 % au cours de chacun des trimestres de cette année pour revenir à zéro en moyenne. Sauf forte révision à la hausse de cette première estimation du PIB du quatrième trimestre, ce qui est assez coutumier au Japon, 2020 pourrait ainsi marquer la première année de récession du PIB depuis 2009.

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Japon, c’est encore plus grave qu’imaginé !

La hausse des taxes à la consommation de 8 % à 10 % au Japon début octobre devait se traduire par une envolée des prix susceptible de fragiliser les consommateurs… Rien de cela. À en juger par les données de la région de Tokyo, la déflation est tellement prégnante que même une remontée des taxes ne filtre pas les rouages de la formation des prix : preuve s’il en est de la fragilité de la demande, les entreprises ont intégralement absorbé ce surcoût. Les perspectives de consommation en sont-elles meilleures ?

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Crépuscule au pays du Soleil-Levant

Après maints reports, l’augmentation de la taxe à la consommation de 8 % à 10 % est entrée en vigueur le 1er octobre au Japon. Vu les difficultés conjoncturelles auxquelles est d’ores et déjà confronté le pays, ce changement de fiscalité risque d’être fort coûteux pour la croissance future. Il a fallu près de cinq ans, en effet, pour effacer l’impact de la précédente hausse des taxes d’avril 2014 sur la consommation, malgré le soutien apporté à l’époque par le déploiement des Abenomics. Il fait dès lors peu de doutes, qu’au-delà de ses effets instantanés sur le chiffrage de l’inflation, cette hausse de la fiscalité viendra approfondir la déflation dans laquelle est enlisé le pays depuis près d’un quart de siècle. Face à ces perspectives qu’attendre des réponses de politique économique à venir ? Après avoir à peu près tout tenté, les options ne font pas florès. Côté monétaire, la BoJ est exsangue ; la monnaie hélicoptère pourrait finir par se révéler tentante mais n’est pas à l’agenda. Côté budgétaire, les marges sont a priori inexistantes, sauf peut-être s’il s’agit d’une cause stratégique, en l’occurrence militaire. Signe des temps que nous traversons, cette dernière semble prendre un peu plus de poids aujourd’hui…

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Abe aux abois… même après la surprise du PIB du premier trimestre

Les « Abenomics » ont fait leur temps et le Premier Ministre Shinzo Abe commence à compter le sien. Reflet de la faiblesse de la demande domestique et d’une contraction de 2,4 % de l’activité exportatrice au premier trimestre, les importations ont chuté de 4,6 %, autorisant une hausse inattendue du PIB réel de 0,5 %, qui ne doit cependant pas tromper. À moins de six mois d’une nouvelle hausse programmée des taxes à la consommation, la tournure de la conjoncture nippone est des plus en plus préoccupante. Alors que les tensions commerciales sino-américaines fragilisent davantage les perspectives à l’exportation et que le yen menace une nouvelle fois de s’apprécier, Shinzo Abe est aux abois et la spéculation va bon train sur d’éventuelles mesures « radicales » pour tenter de redonner des couleurs à la demande domestique. Ses marges de manœuvre manquent cependant bougrement.

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Inflation & Stratégie: Brutal changement de décor après la chute du pétrole

La chute des cours du pétrole bouleverse la donne inflationniste des prochains mois et in fine celle de l’ensemble de l’année 2019. Ces changements devraient avoir d’importantes répercussions sur l’environnement économique et sur la perception des banques centrales quant à l’évolution du contexte de prix. Aux Etats-Unis, l’inflation totale refluerait vers de 1,5 % dès le premier trimestre 2019, un mouvement qui ne sera, a priori, pas suivi par l’inflation sous-jacente à ce stade du cycle, attendue en légère hausse (voir page 4). En zone euro, l’inflation totale devrait revenir vers 1 %. Au contraire du cas américain, l’inflation sous-jacente aura du mal à résister à la diffusion des effets dépressifs en provenance de l’énergie et refluerait légèrement aussi. L’année prochaine devrait ainsi marquer un fort mouvement de convergence des différentes mesures d’inflation en zone euro (cf page 6) ainsi qu’une moindre dispersion des taux d’inflation entre pays membres, au risque près des problèmes d’approvisionnement en carburants en Allemagne qui, toutefois, devraient se cantonner au court terme.

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Croissance négative au Japon et en Allemagne au troisième trimestre, inchangée à 0,2 % en zone euro

Repli de la consommation et des exportations nettes ont été à l’origine d’une contraction du PIB réel au Japon comme en Allemagne de respectivement 0,3 % et 0,2 % en Allemagne au troisième trimestre, selon les données provisoires publiées ce matin. Après ces chiffres la croissance annuelle des deux économies retombe fortement ; à 1,1 % seulement en Allemagne, au lieu de 2 % au deuxième trimestre et à 0,4 % au Japon, après 1,4 %. Les comptes provisoires pour la zone euro ont été confirmés à 0,2 % pour la croissance trimestrielle et 1,7 % en glissement annuel, la région résistant légèrement mieux que l’Allemagne à ce stade, en partie du fait de résultats relativement solides en France (0,2 %/2,1 %).

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Du combat des populismes aux crises des taux de changes ; l’euro, la livre turque et les autres

Les provocations de l’administration américaine n’ont guère cessé durant la période estivale. Portés par la bonne saison des résultats des sociétés américaines, les marchés ont été relativement insensibles à ces nouvelles jusqu’au début du mois. Le climat s’est toutefois sensiblement détérioré la semaine dernière au cours de laquelle la multiplication des tensions a eu des répercussions significatives sur les marchés des changes qui figurent aujourd’hui au cœur des risques de marchés.

L’euro en route vers la parité ?

La baisse de l’euro finira-t-elle par faire remonter le niveau des taux d’intérêt futurs et par redonner des couleurs au secteur bancaire ?

La chute de la livre turque : quel risque de diffusion ?

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