2023 et la Chine 

Parmi les nombreuses incertitudes qui entourent les perspectives 2023, le sujet chinois n’est pas des moindres. Il se résume en une question, dont découlent deux réponses possibles, aux conséquences singulièrement différentes pour le diagnostic mondial : la Chine connaîtra-t-elle un rebond conjoncturel avec la levée de la politique zéro-covid et, si tel est le cas, ce rattrapage serait-il plutôt inflationniste, susceptible d’exacerber les tensions sur les marchés des matières premières ou, à l’inverse, désinflationniste grâce à la dissipation des tensions sur les chaînes de production qu’un retour à la normale de l’activité industrielle chinoise suggérerait ?

La réponse apportée conditionne à bien des égards la manière d’anticiper l’année prochaine, que ce soit en matière de croissance mais, plus encore, d’inflation et, donc, de taux d’intérêt. Ni J. Powell ni Mme Lagarde n’ont, d’ailleurs, pu éviter la question cette semaine et les deux ont dû reconnaître qu’il s’agissait là d’un sujet d’extrême incertitude.

Les crises immobilière et sanitaire ont accéléré la prise de conscience des freins structurels à la croissance chinoise, ce qui était nécessaire et correspond à une réalité que peu étaient prêts à entendre ces dernières années. Reste, maintenant, à ne pas sous-estimer les effets d’un éventuel rebond conjoncturel qui pourrait changer sensiblement la donne à brève échéance, notamment pour des banques centrales dont l’action se veut éminemment « data-dependent »…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre
Partager ceci :
Share