L’inflation hors énergie n’est pas à la hauteur des attentes de la BCE

Les premières données d’inflation disponibles en zone euro pour le mois de mars confirment le fort recul par rapport à février, de 1,3 points en Allemagne, à 7,4 % et de presque trois points en Espagne, à 3,3 %. À l’origine de ce mouvement, principalement, les effets de base énergétiques. La forte remontée des cours du pétrole en mars 2022 (23 % en un mois) constitue, en effet, une base de comparaison annuelle très élevée.

Ces bonnes nouvelles actées, les autres informations délivrées ce jour restent largement en-deçà des espoirs de désinflation. Les tensions alimentaires perdurent et l’inflation hors énergie et alimentation ne lâche que bien peu de terrain. De quoi continuer à interroger la BCE sur l’efficacité de son action anti-inflationniste, malgré un certain nombre d’avancées, en particulier relayées ce matin dans les résultats d’enquêtes mensuelles de la Commission européenne.

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L’Italie s’arme avant d’aborder l’inconnu, avec une croissance de 1,1 %

Alors que l’inquiétude s’intensifie à la veille des élections de la fin septembre, l’Italie a pu, au moins, bénéficier d’une belle reprise au deuxième trimestre, avec une croissance de 1,1 % de son PIB. Non seulement cette hausse est bien supérieure à celle de 0,6 % de l’UEM dans son ensemble mais elle permet de hisser le PIB italien à un niveau supérieur de 1,1 % à celui du dernier trimestre 2019, en tête des principales économies de l’union monétaire, et de porter l’acquis de croissance 2022 à 3,5 %, également l’un des plus élevés de la région. Voilà un ensemble plutôt réconfortant, d’autant que les possibilités de poursuivre sur cette lancée sont réelles. Car, si la consommation est, sans surprise avec la levée des restrictions sanitaires, la première explication du rebond du deuxième trimestre, c’est surtout en provenance de l’investissement que nous viennent les bonnes nouvelles ; conséquence vraisemblable des incitations fiscales à la rénovation et des premiers effets du plan de relance européen. Les mesures de sauvetage tant budgétaires que monétaires portent donc leurs fruits et, avant de crier au loup à la perspective de la crise énergétique et de l’arrivée d’un gouvernement d’extrême droite, autorisons nous cet arrêt sur images plutôt réconfortant.

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Italie, la crise de trop

Les risques s’amoncellent dans l’union monétaire, cette fois-ci avec une nouvelle crise politique en Italie. Malgré la fragilité de la conjoncture, l’inflation à plus de 8 % en mai en zone euro a poussé la BCE à durcir le ton, annonçant une remontée d’un quart de point de ses taux directeurs dès juillet et une possible accélération du resserrement monétaire en septembre, fonction des perspectives d’inflation d’ici là. Moins d’une semaine après, les tensions sur les marchés souverains, italiens en tout premier lieu, l’ont forcée à convoquer une réunion d’urgence dont est sortie l’idée d’un instrument anti-fragmentation destiné à préserver des conditions de financements acceptables pour les pays les plus endettés dans un contexte de resserrement monétaire. C’est sur ce dispositif, des plus complexes à imaginer, que repose aujourd’hui l’essentiel des attentes relatives à la prochaine prestation de Mme Lagarde devant la presse, ce jeudi. Jusqu’ici, néanmoins, le contexte politique ne posait pas de problème, M. Draghi à la tête de l’Italie garantissait la stabilité de l’union politique et monétaire, au moins à court terme. Sa démission jeudi dernier, bien que refusée par le président de la République, S. Mattarella, change la donne.

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Trêve des spreads italiens jusqu’aux élections européennes, et après ?

Les rendements des obligations souveraines italiennes se sont sensiblement détendus, les taux à dix ans perdant jusqu’à cent points de base par rapport à cet automne. Début février, le succès rencontré par les émissions à long terme du Trésor italien validait l’apaisement des inquiétudes et le regain d’appétit des investisseurs pour des titres italiens. Les informations économiques en provenance de la péninsule ne sont pourtant guère à la hauteur des attentes. L’économie en récession au cours des deux derniers trimestres et les indicateurs avancés d’activité et d’inflation en berne en ce début d’année rendent de plus en plus illusoires les objectifs de déficit public convenus avec la Commission… Le contexte pourrait redevenir moins conciliant une fois les élections parlementaires européennes passées.

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Italie, périlleux bras de fer entre la BCE et les marchés

Un écart d’un point de PIB par rapport aux engagements ; soyons sérieux, rien ne justifie que les annonces du gouvernement italien provoquent un vent de panique sur les marchés et valeurs bancaires. À moins que les marchés ne profitent de cette occasion pour tester la BCE et peut-être, au-delà, l’équilibre des forces au niveau de la Commission européenne en ces temps troublés de veilles d’échéances cruciales concernant la future gouvernance européenne. À ce jeu-là, la partie pourrait se compliquer davantage avant de trouver la voie d’un compromis. Lire la suite…

Italie, les PMIs compliquent l’équation budgétaire

Depuis le début de semaine, le gouvernement italien a multiplié les commentaires rassurants sur la préparation du budget 2019, indiquant que celui-ci resterait dans les clous des objectifs européens. Conséquence, les taux 10 ans italiens, qui avaient touché des points hauts depuis quatre ans au-dessus de 3,20 % fin août, ont réussi à se replier sous la barre des 3 % à 2,90 %. Toutefois, le ralentissement économique annoncé par la chute des indices PMIs vient sérieusement compliquer les perspectives sur le budget telles qu’annoncées par le gouvernement.

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Les PMI, un risque à la baisse sur les prévisions de croissance de la BCE

Après 0,4 % au deuxième trimestre, les chiffres préliminaires de PMI pour le mois d’août en Zone Euro ne pointent pas vers une réaccélération du PIB sur le troisième trimestre. Une situation qui alimente un nouveau risque à la baisse pour les nouvelles prévisions de croissance de la BCE qui seront publiées lors de sa prochaine réunion le 13 septembre.

L’indice composite est en effet resté stable à 54,4 (après 54,3 en juillet), soit autour du niveau observé depuis la fin du premier trimestre. Dans le détail, l’indice manufacturier se tasse à 54,6 (après 55,1), touchant des plus bas depuis plus d’un an, tandis que l’indice des services progresse légèrement à 54,4 (après 54,2), restant autour des niveaux observés depuis plusieurs mois.

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Italie – Vers une nouvelle crise existentielle de la monnaie unique

La crise politique italienne -ou nouvelle manifestation de la crise de la dette- fait partie de ces épisodes susceptibles d’ébranler les confiances en un rien de temps et de transformer en une crise existentielle de la monnaie unique une mauvaise donne politique chez un de ses partenaires, qui plus est parmi les pionniers de la construction européenne.

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